Objectif zéro faute

Même s’il faut toujours faire une petite faute de goût pour être vraiment élégant, il y a des détails qui tuent.

De l’allure, rien que de l’allure, affirment les femmes quand elles décrivent la version masculine de l’Homo sapiens de leur rêve. De l’élégance ? Soit un délicat mélange de styles oscillant entre le ni trop, ni trop peu. Bref, l’art d’être à sa place grâce à des vêtements aux coupes impeccables, un poil portés, sous peine de ressembler à un clone raté de mannequin. Et le total look noir à la Thierry Ardisson ? Avantage pour ceux qui ont peu d’imagination : ça ne choque aucun regard. Quant aux couleurs flashy comme le orange et le violet, elles ne manquent pas de charme seulement si elles sont portées avec parcimonie.

Un dandy du XIXe perdu en ville
Entendons-nous bien sur les postulats de départ : sauf sur un court de tennis, oubliez les chaussettes courtes blanches, les tee-shirts non-repassés et tout ce qui peut ressembler à une sandale, même si on reconnaît du charme à un pied nu glissé dans une paire de Weston, qui s’élance à la chasse aux croissants.

Quant aux bijoux, à part une montre et une alliance – pour ceux qui croient au mariage – oubliez-les tous, sauf quand il s’agit d’en offrir à une belle au regard amoureux. Pour entretenir sa flamme, rien ne vaut cette élégance discrète et sereine qui vous transforme en prince, mais non en dandy du XIXe perdu dans la ville.

Donc, vive le costume qui doit impeccablement tomber et au tissu raffiné.

Droit ou croisé, on le choisira avec attention. Notons que le sur-mesure est alors une excellente option pour mettre en valeur sa silhouette. Les minces oublient de porter des chemises rayées tandis que les gourmands marqués ont le droit d’essayer de s’affiner. Évidemment, la chemisette reste cantonnée au rayon photos de la famille. Oui aux cols roulés aux couleurs sombres, portés près du corps.

Adieu ours en boule !
Côté détails, c’est là que l’alchimie du style se complique. Pour les sous-vêtements : slip ou caleçon, vous décidez. Mais, et là, c’est non-négociable : oui, au blanc vraiment blanc, et « out » petits cœurs et autres singeries.

Les cravates et pochettes : mille fois oui pour que vous en portiez.

  • Règle n°1 : seules des matières nobles (soie et laine pour la cravate, lin et coton pour la pochette) et des couleurs qui vont ensemble.
  • Règle n°2 : cravates et pochettes doivent être dépareillées, mais subtilement complémentaires, ce qui est un exercice qui demande du temps et du tact. Gardez en guise de souvenir votre collection de cravates aux motifs animaliers. L’ours en boule, même chez Hermès, n’attire que des sarcasmes et non plus des regards complices.

Quant aux chaussures, là encore investissez : des pieds habillés, ça vous signe un homme. La patine d’une bonne maison (Berluti, Corthay, Santoni) c’est le gage du temps passé avec sérénité. On les soigne régulièrement au cirage et on ne leur inflige que des chaussettes longues en fil d’Écosse.

Question couleurs, deux écoles : la discrète qui ne jure que par le noir ou le bleu marine et la fantaisiste qui s’octroie des libertés essentielles à l’heure où les pantalons raccourcissent. Pourquoi pas. Dans tous les cas, hautes et de qualité. Pas de relâche le samedi.

Et le week-end ? Non au total look sous peine de ressembler à un lycéen bûchant pour entrer en classe prépa ou à un futur chanteur de rap incompris. Préférez les mélanges de vêtements confortables marqués d’une coupe intemporelle comme les blousons, les chemises en lin de toutes les couleurs, les jeans authentiques. Ni trop, ni trop peu, tel est le motto.

 

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