Lornet, ou le réveil français

Une nouvelle page s’ouvre pour la belle aventure de l’horlogerie française. Fondée à Besançon par trois jeunes français, Lornet étonne avec une montre automatique à la fois technique, contemporaine et accessible, la LA-01.

Pour découvrir la nouvelle montre dont on parle, et par la même occasion la nouvelle maison horlogère qui signe ce lancement, nul besoin de prendre la direction de la Suisse. Il faudra plutôt mettre le cap sur Besançon et le Jura français. C’est là, en effet, que naît, et se concrétise la belle aventure de Lornet.

A l’origine, il y a les trois fondateurs, bien décidés à unir leurs compétences complémentaires : Anthony Simao, pour le développement du mouvement et l’assemblage, Mikael Bourgeois en charge du design et Benoit Monnet, responsable de la relation avec la clientèle et de la communication. Leur ambition n’est pas – du moins pas encore…– de révolutionner totalement la technique horlogère, mais bien de proposer un garde-temps conçu et réalisé en France, au prix juste et dans la totale transparence des provenances et de la fabrication. La montre devra être accessible au plus grand nombre. Un cahier des charges finalement plutôt détonnant sinon révolutionnaire dans le contexte actuel.

La première montre signée Lornet est donc la LA-01 (comprennez Lornet Automatique modèle 01). Une montre à la forte personnalité, équipée d’un mouvement mécanique à remontage automatique réalisé en alliage d’aluminium, pour la légèreté, et équipé d’une masse oscillante en tungstène, garantissant un rendement optimum. Les fonctions, pour l’heure, sont les plus fondamentales : heures, minutes, et secondes, avec une petite seconde décentrée.

Le pari de la transparence
Rien n’interdit de penser que des modules additionnels pourraient venir enrichir le calibre de base créé par Anthony Simao. La réserve de marche est de 48 heures et la fréquence de 28800 alternances par heure. Étanche à 50 mètres, cette montre de caractère est en acier brossé inoxydable.

D’où vient sa personnalité ? De ses origines françaises, sans nul doute, mais aussi de la forme tonneau. Car les fondateurs ne comptaient pas se satisfaire d’une montre ronde. Ils ont fait le pari de la forme. « L’idée originelle de la LA-01 s’est imposée avant même le premier coup de crayon. Il fallait une pièce ludique, technique, avec dès le départ un balancier qui soit visible et placé à midi. En parallèle, l’immense majorité des montres étant ronde, j’ai voulu d’emblée m’en écarter pour privilégier un format rectangulaire », précise Anthony Simao.

Pour ses créateurs, la montre devait impérativement présenter une profondeur, une architecture forte sur plusieurs niveaux permettant au regard de s’immerger dans le mouvement. L’esthétique de la pièce devait quant à elle refléter une idée générale de légèreté. C’est notamment ce qui a conduit au choix d’un mouvement en aluminium. Un matériau qui permet déjà d’imaginer toutes sortes de variantes de couleurs ou des personnalisations. Être uniques et être sincères. D’où ce pari de la transparence. La démarche est pour les créateurs de Lornet très symbolique.

Lornet met cartes sur table, en précisant simplement et clairement tous les partenaires qui ont participé à la fabrication de la montre. Il est ainsi possible de découvrir les opérations d’usinage réalisées chez les partenaires de la marque, mais aussi la réalisation des bracelets, notamment chez Création Perrin, à Orchamps-Vennes ou la fabrication de l’écrin, réalisé en bois issus des forêts environnantes par Monsieur Jacquemin, un artisan basé à Cramans à la frontière entre le Doubs et le Jura. La qualité reste… mais est-ce que le prix s’oublie? Proposées à 5400 euros, les cent premiers exemplaires sont déjà disponibles.

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