Wes Anderson : du style et surtout… du chien !

À l’occasion de la sortie de son nouveau film L’Île aux Chiens , bienvenue dans le monde vintage et coloré du plus preppy des cinéastes.

 

D’abord, son style à lui. Discret, cheveux au carré, il porte des vestes en tweed, des pantalons en seersucker, des chemises madras et… ses éternels costumes en velours trop courts. Il se dégage de sa personne  une douce nostalgie de l’enfance. Comme dans ses films. À 49 ans, ce Texan, qui s’est imposé comme le réalisateur le plus fantaisiste et le plus branché de sa génération, surfe dans la vie comme au cinéma, sur les codes rétro de l’Amérique Wasp.

Son univers est vintage et coloré, rempli de poésie et d’espièglerie.  Autant attaché à l’esthétique de l’image qu’au moindre détail des costumes de ses personnages, on reconnaît sa patte dès le premier plan. Que ce soit dans les vêtements, les accessoires ou la musiques de ses films, Wes Anderson cultive une élégance rétro.

L’étudiant Max Fisher dans Rushmore ne quitte jamais son blazer preppy et ses cravates club, tout comme le chercheur Steve Zissou son bonnet rouge et ses Adidas Rom Classics.

Idem pour Fantastic Mr. Fox, toujours avec son costume en velours (tiens, tiens, ça nous rappelle quelqu’un…). Et dans Moonrise Kingdoom, où l’on se retrouve dans un camp de boy-scouts old school sur une île de la Nouvelle-Angleterre ? On y voit deux gamins amoureux quitter leur saddle shoes et danser presque nus sur la chanson de Françoise Hardy, Le temps de l’amour, diffusé par un vieux tourne-disque. Loufoque mais délicieux.

Si son dernier film d’animation, L’Île aux chiens, est plus politique et engagé, on retrouve sa patte, drôle et nostalgique, et ses acteurs fétiches, avec en tête, l’inimitable Bill Murray.       

 

 

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