L’art bottier japonais

Les puristes de la chaussure adorent leur minutie. Suite à un accord de libre-échange, le beau soulier japonais arrive en Europe. 

La collection « Black Diamond» de Miyagi Kogyo (1941), procédé de tannage à la laque.

Début 2019, l’accord commercial entre l’Union europénne et le Japon entrera en vigueur. Une zone de libre-échange aussi pour les souliers. L’occasion pour la Plateforme d’Exportation de la Chaussure Japonaise (JSEP) de faire découvrir le « made in Japan ». Ça se passait dans un salon privé de l’hôtel Régina près du Louvre. Et Monsieur y était.

Inspirés par les bottiers européens

Le savoir-faire japonais est récent. À peine 150 ans. C’est à la fin de l’ère Edo, vers le milieu du XIXe siècle, que les Japonais se mirent à porter des souliers pour la première fois de leur histoire. « Ensuite, nous avons appris à les fabriquer grâce à vous, les Français, les Anglais, les Italiens, et à votre savoir-faire », explique Tatsuo Takamiya de la JSEP.

La marque Kanpekina (1985) fabriquée à Matsudo. Ici, un derby frange en cuir et poulain.

Propres techniques

C’est à partir de la Deuxième guerre mondiale que le soulier japonais prit son plein essor. Aujourd’hui, l’excellence des bottiers nippons est reconnue dans le monde entier. Leur travail minutieux, leur souci du détail et leurs audaces stylistiques affolent les passionnés. Ils ont aussi leurs propres techniques comme celle du tannage à la laque, signature de la maison Miyagi Kogyo. Un procédé long entièrement réalisé à la main, connu sous l’appellation du « Black Diamond », du fait de la brillance noire et de l’aspect gauffré du cuir qui en résulte. Juste magnifique.

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