Les nouveaux snobismes

Les gimmicks chics à adpoter dès votre sortie de quarantaine. C’est complètement inutiles donc essentiels…

1 – Recycler ses Weston

Avec les problèmes d’écologie que suscite l’industrie de la mode, le vintage a le vent en poupe. Le chausseur l’a bien compris. Chaque année, il remonte et répare plus de 10 000 paires dans son atelier à Limoges. Dans une logique d’économie circulaire, en 2020, il va plus loin avec son offre de seconde main “Weston Vintage“.

Le principe : restaurer les paires que vous ne portez plus et les proposer à la vente dans les boutiques des Champs-Élysées, de la rue Saint-Honoré à Paris et dans celle d’Aoyama à Tokyo. La collection sera disponible à partir du 14 janvier et devrait s’arracher !

©J.M.Weston

2 – Voyager à dos d’âne

Depuis la déferlante #flyskam (“la honte de voler” en suédois), la SNCF, c’est chic, mais l’âne l’est encore plus. Pas pour faire un Paris-Istanbul évidemment, plutôt pour entreprendre une détox en mode slow à travers la France.

Les Cévennes de Stevenson s’imposent aux novices. La Fédération Nationale Ânes et Randonnées (FNAR) réunit sur son site une multitude d’échappées belles. Pour ne pas se faire tourner en bourrique, on loue les services d’un ânier, qui prendra en charge l’animal ! ane-et-rando.com


3 – Marcher en Allbirds

C’est la basket que toute la Silicon Valley porte, de Alex Diaz (le patron d’Uber) à Larry Page (le cofondateur de Google). Obama en est fan tout comme Leonardo DiCaprio qui a investi dans cette société lancée en 2016, à San Francisco, par deux trentenaires. En deux ans, la marque compte plus d’un million de modèles vendus.

Les raisons du succès ? Pas de logo, un design épuré, une fabrication à partir de laine mérinos, de fibres d’eucalyptus ou de canne à sucre réduisant nettement la consommation d’énergie. Les lacets sont en plastique recyclé et la semelle – ultra légère – en graine de ricin. Éco-responsables et d’un confort imbattable !

©Allbirds

4 – Écouter des podcasts érotiques

Oubliez Jacquie et Michel… La tendance en matière de sexe, c’est le “slow sex” voire le “no sex” mais surtout le “sex audio“. Les podcasts érotiques ne cessent de se développer.

Ctrl-X et Verrou proposent la lecture de textes signés Guillaume Apollinaire, Guillaume Dustan, Colette ou Bataille tandis qu’Olympe de G susurre des mini-scénarios coquins au micro de Voxxx. En 2020, on prend son pied par les oreilles !


5 – Filmer ses enfants en Super 8

Votre portable contient des centaines de vidéos de vos enfants. Quand ils auront 20 ans, que sera-t-il advenu de cette avalanche d’images virtuelles ? Les moments saisis en Super 8 sont des pépites qui résistent au temps.

À mille lieues du rendu lisse du numérique, ces capsules temporelles possèdent un grain bien à elles. Pour s’y mettre, il suffit juste de fureter un peu sur Leboncoin.

On y trouve tout le matériel nécessaire, à des prix raisonnables.

Pas besoin de se ruiner pour la caméra Super 8 flambant neuve de Kodak !


6 – Racheter une ancienne fabrique de pipes dans le Jura

Pour le prix d’une chambre de bonne dans le VIe, vous avez une ancienne usine de pipes à Saint-Claude dans le Jura (sur ateliers- lofts.com, 179 000€ les 1 250 m2).

Pour en faire quoi ? Et pourquoi pas relancer une industrie ancestrale ? Les pipes de Saint-Claude sont de renommée mondiale, mais seuls deux fabricants survivent, péniblement. Allez, on a brainstormé à votre place : des pipes électriques, ce serait du dernier chic !


©Hermès

7 – Oser le rose

Sortons des clichés de genre ! C’est la couleur hype à adopter comme chez Loewe, Dior Homme ou Hermès…

Évidemment, on évite les « total looks » pour ne pas être confondu avec un grand bonbon et on opère par touches : sur un pantalon, une chemise ou, pourquoi pas, un blouson.

En 2020, on voit la vie en rose !

 


8 – Se faire un face sculpting

Un quoi ? C’est le dernier massage dont les stars – Kate Moss – en tête raffolent. Provenant de Russie, cette méthode douce travaille le bas du visage ; les muscles externes mais aussi internes.

Cela ressemble à de la gymnastique faciale. Résultat : dès les premières séances, le visage paraît repulpé, les plis sont moins visibles et la peau revitalisée. Un complément idéal au Kobido, ce lifting naturel japonais datant du XVe siècle. Chez Harmony & Kobido.


9 – Acheter une cabane en Écosse

Les températures montent, et les eaux avec. Plutôt que d’investir dans un loft à Dubaï, les plus avisés pensent déjà à prendre de la hauteur. Le Vercors s’offre comme une bonne option locale (un haut-plateau, de l’air pur, Tony Parker comme voisin)… Mais les Highlands, c’est encore plus pointu. On pourra s’y aérer en kilt, s’approvisionner en single malt et en cachemire à la source, sans oublier la chasse à la grouse et la pêche au saumon. De quoi attendre la fin du monde avec style. God save Scotland !


10 – Oser la cuisine roumaine

Le dernier resto à faire du buzz à Paris ? Ibrik Kitchen, une table vouée aux bons petits plats roumains. Après les ceviches péruviens, les sobas nippons et les gua baos taîwanais, c’est au tour des sarmale (feuilles de chou fermenté farcies de boeuf et de porc) et des mititei (boulettes de viande grillées à la braise) de faire saliver les gourmets. Ibrik Kitchen sert une cuisine qui nous réconforte avec la vie, pas si éloignée de notre pot-au-feu cocorico. On applaudit !


11 – Porter des jeans made in france

Contre l’industrie polluante du denim, on choisit les blue jeans de Thomas Huriez, griffés 1083. L’entrepreneur assure que le processus de fabrication de ses jeans ne dépasse pas 1 083 km, là où la plupart des marques leur font faire le tour de la Terre.

En 6 ans, et 100 000 paires de jeans vendues quand même, il est parvenu à relocaliser toute la production à l’exception du coton bio qui provient de Tanzanie. Mais en 2020, il se lance dans la fabrication de cette matière à partir de jean recyclé. Thomas est engagé, on peut même lire son manifeste dans son livre Re-Made en France (éd. Dunod).

©Jean 1083

12 – Pique-niquer avec sa rimowa

Dévoilée lors du défilé printemps-été dernier de Kim Jones, la collaboration entre Dior et Rimowa a remis au goût du jour la valise allemande en coque d’aluminium, propriété de LVMH depuis 2016.

Point d’orgue de la collection, une glacière revisitée en élégant coffret à champagne avec poignée gainée en crocodile, contenant 4 flûtes, 6 bouteilles de Dom Pérignon dont une exclusive pour Dior. Parfait pour les pique-niques chics ! 30 000€ quand même !

©Rimowa / Dior

13 – Siroter des « gnoles naturelles »

Après le vin nature, voici la gnole naturelle. À base de fruits, graines et/ou herbes folles locales, ces eaux-de-vie de vin sortent des alambics de micro-distilleries aux quatre coins de la France (L’eau des vivants, Distillerie Coeur de cuivre, Atelier du bouilleur…).

À mille lieues des breuvages industriels, elles ne sont pas filtrées et contiennent zéro additif qui altérerait le goût. « Natural booze » en anglais, « Naturschnaps » en allemand, elles fleurent bon les alpages, les prés et les vergers.


14 – S’armer de poches

En 2020, on s’allège ! On se déleste du superflu pour ne garder que l’essentiel. Plus de sac donc, mais des poches… De multitudes de poches comme chez Louis Vuitton ou Fendi. C’est donc le moment de ressortir ses pantalons cargo, sa travel jacket Brioni (16 poches) ou sa veste reporter Renoma, ce sera votre petit côté baroudeur.

©Brioni

15 – Fabriquer ses chaussures soi-même

Vous élevez du bourgogne biodynamique, vous restaurez des Type-E : et si votre prochain challenge était de confectionner vos propres richelieus ? Il existe des tutoriels sur Youtube, mais optez plutôt pour un “workation” (vacances studieuses) à Barcelone, chez un vrai artisan.

La ville catalane est réputé pour ses souliers bespoke (James Ducker, de la chicissime marque londonienne Carréducker, y a appris son métier). Comptez 36 heures pour le cours d’initiation. tallerdecalzado.com


16 – Dîner chez une cheffe

Grâce au nouveau guide Cheffes (éd. Nouriturfu) de Vérane Frédiani et Estérelle Payany, les toques féminines sortent enfin de l’ombre. On aime leurs adresses, car qui dit cheffe, dit cuisine souvent excellente et moins égomaniaque.

Une cheffe n’oserait jamais servir du surgelé. Quand on a dû se battre pour ouvrir un restaurant, on ne se permettra jamais la médiocrité. Une cheffe a souvent l’impression qu’elle doit en faire deux fois plus qu’un homme pour être prise au sérieux. Et elle proposera souvent aussi des prix moins élevés“, assure Vérane Frédiani.

Être un gentleman, c’est aussi soutenir des femmes qui ont du talent !


17 – Tenter le régime 16/8

Le jeûne est à la mode, mais pas n’importe lequel. Moins hardcore que l’abstinence alimentaire pure et dure (les plus aguerris arrivent à se passer de nourriture pendant plus de deux semaines !), le jeûne intermittent attire de plus en plus d’adeptes.

Intermittent ? Il s’agit de ne manger que dans une fourchette de huit heures : soit entre 9 h et 17 h, soit entre 12 h et 20 h, soit entre 15 h et 23 h. L’idée est de mettre ses intestins au repos pendant 16 heures, afin qu’ils se régénèrent. À la clé ? 500 g en moins par semaine, en moyenne. Hugh Jackman et Justin Theroux en sont mordus.


18 – Larguer les amarres en yacht électrique

À côté des sempiternels méga yachts, de plus en plus ostentatoires et gourmands en essence, on opte pour des mini palais d’un genre nouveau, made in Slovénie.

Entièrement propulsée par la Fée électricité, la flotte de Greenline Yachts fend les flots sans bruit, sans odeurs ni dégagement de CO2. Le prix reste élevé et la technologie est encore balbutiante, mais le “responsible boating” est un marché d’avenir, qui devrait décoller d’ici dix ans. greenlinehybrid.si

©Greenline Yachts

19 – Dormir sur un oreiller en soie

Et si on profitait de la nuit pour prendre soin de sa peau ? C’est la promesse de Benu Blanc, spécialiste de “linge de beauté“, avec son oreiller en soie naturelle certifie Oeko-Tex. Dessus, on brumise des “néo-perles de nuit” créant ainsi un “cocon moléculaire” apaisant et surtout hydratant.

Après 10 jours d’utilisation, aux oubliettes (en principe) ce visage de papier mâché au réveil ! La peau est moins agressée qu’avec du coton et le sommeil plus réparateur. Un rituel a éviter, bien entendu, en cas de “plus si affinités” .…

©Nuit de Soie
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