La montre de Steve McQueen

L’un des best-sellers de Tag Heuer a commencé sa carrière en demi-teinte avant que les fans du King of Cool ne donnent une nouvelle aura à cette montre vue dans le film Le Mans. Rééditée, modernisée, au gré d’innombrables versions, cette montre qui a eu 50 ans en 2019, est devenue une pièce très collectionnée et terriblement convoitée.

La pièce de référence pour tout collectionneur de Monaco : la montre portée à l'écran par Steve McQueen dans Le Mans en 1971. L'un des exemplaires utilisés pour les prises de vues a été vendu en 2009 par Antiquorum pour 87 600 $. Un autre exemplaire a été adjugé en 2012 799 500 $.

La Monaco de TAG Heuer revient de loin. Ce n’est rien de le dire. Une mythologie qui fait aujourd’hui le bonheur des collectionneurs et les bonnes affaires de l’horloger suisse dont cette montre au destin mouvementé est l’un des best-sellers.

Conséquence directe de ce succès depuis vingt ans : une multiplication de versions et de modèles qui brouille parfois un peu les pistes. Dès les années 60, Heuer renforce son offre. Ses nouveaux modèles prennent les noms des grandes courses ou des principaux circuits.

La Monaco viendra donc s’aligner aux côtés des modèles Carrera, Sebring, Monza, Montreal, ou Silverstone. Mais, si Monaco évoque la Formule 1 – le célèbre Grand Prix fête cette année ses 90 ans, et TAG Heuer, étroitement liée à l’Automobile Club de Monaco est « Montre Officielle » du musée de la collection des voitures du prince – l’histoire de la montre est plutôt teintée par l’endurance.

En effet, il lui aura fallu du temps pour trouver son public ; un public qui ne se laissera séduire par ses proportions et son esthétique que longtemps après son lancement, en 1969.

UN VILAIN PETIT CANARD ?

La Monaco n’était pourtant pas si mal née. Loin de là. Même si Jack Heuer, PDG de l’entreprise à l’époque, n’est pas vraiment séduit par le prototype de la montre. « Mais il pensait néanmoins que les innovations radicales ont besoin d’un design attirant l’attention. La Monaco réunit tous ces critères. », précisent aujourd’hui les historiens de la marque.

« Nous voulions créer un produit inédit et innovant, quelque chose d’avant-gardiste », souligne volontiers Jack Heuer, aujourd’hui président d’honneur de TAG Heuer.

L‘un des tous premiers exemplaires du chronographe Monaco de 1969, dans sa boîte d‘origine. Estimation : 40 000€

« En voyant ce boîtier carré, j’ai su immédiatement que c’était quelque chose de spécial. À l’époque, les boîtiers carrés étaient uniquement utilisés pour des montres habillées car il n’était pas possible de les rendre étanches. Nous avons poursuivi ce design non conventionnel et avons négocié l’utilisation exclusive de ce boîtier révolutionnaire pour le chronographe-bracelet de la Monaco ».

Ce premier boîtier monobloc de forme parfaitement étanche – certes, le modèle Marine de Omega, carré, date de 1932, mais son système d’étanchéité repose sur un engagement à système du boîtier en deux parties – a été imaginé par la société Piquerez, un fabriquant de boîtes ayant développé ce système d’étanchéité, avec quatre encoches clipsées à l’arrière du boîtier, la tension générant un joint de compression.

À cette innovation, il faut en ajouter une deuxième : le Chronomatic calibre 11, le premier mouvement chronographe automatique à micro-rotor. Ce calibre est le fruit de la collaboration entre Breitling, Leonidas, Hamilton, Büren et Dubois-Dépraz.

Son développement, concomitant aux travaux en la matière de Seiko à partir de 1967, a précédé celui du mouvement El Primero de Zenith, lancé en janvier 1969 alors que le calibre 11 ne sera dévoilé que le 3 mars 1969, à Genève et à New York simultanément.

Le mouvement Heuer calibre 11 d’origine.

Le Chronomatic calibre 11 proposait un innovant système de levier à coulisse et un micro-rotor pour le remontage, avec des dimensions très raisonnables de 31 mm de diamètre pour une épaisseur de 7,7 mm. À l’intérieur du module chronographe, un micro-rotor assure la puissance.

Étonnante, innovante, inhabituelle, la Monaco ne rencontre pourtant pas le succès. Elle était facturée à l’époque 1 100 francs français. Un prix raisonnable, qui la plaçait dans le segment de milieu de gamme des chronographes sportifs.

Pas un exemplaire du modèle original, même en piètre état, ne s’échange à moins de 8 à 10 000 € désormais, et les exemplaires les mieux préservés peuvent atteindre 40 000 € ou plus aux enchères.

Paradoxalement, ses contre-performances commerciales vont être la raison de son apparition dans le film Le Mans en 1971.

STEVE McQUEEN, MALGRÉ LUI

Là encore, ce n’était pas gagné. Lorsque Steve McQueen découvre une montre Heuer Monaco, similaire à la sienne, au poignet d’un cameraman, pendant le tournage du film, il se fâche et refuse de continuer à porter le chronographe.

Il ne peut évidemment s’agir d’une coïncidence, cette montre étant à l’époque confidentielle. Jack Heuer l’assume parfaitement et s’en amuse : « C’est parce que la Monaco ne se vendait pas bien, contrairement à nos autres montres, que j’ai pu en donner plusieurs d’un coup pour le film de Steve McQueen ».

Les montres à l’écran ne sont pas le fruit de contrats de placement produits à l’époque. Mais des relations que les agents commerciaux arrivaient à tisser avec les équipes, les réalisateurs ou les costumiers. À ce jeu, le décorateur Don Nunley était un champion. En juin 1970, il est nommé « property master » sur le film Le Mans. Évidemment, avec ce film dédié à la course automobile, Jack Heuer flaire le bon coup.

« Il a même été aidé par la chance car Steve McQueen, pour préparer le film, s’était lié d’une très grande amitié avec Jo Siffert (l’un des deux pilotes professionnels engagés pour entraîner Steve McQueen, l’autre étant Dereck Bell, NDLR). Au point de vouloir lui ressembler pour rendre son personnage crédible, avec la même combinaison, sur laquelle était cousu notre insigne car nous fournissions les montres de Jo Siffert en course.

Essentiellement des chronographes Autavia. Steve McQueen a dit : “je veux être comme Siffert”. Cela voulait donc dire aussi avec une de nos montres. J’ai été appelé en urgence. Il fallait faire parvenir au moins cinq montres du vendredi pour le lundi suivant.

À cause de la douane et des papiers, c’était impossible par la voie normale. Alors j’ai envoyé un collaborateur en voiture pour qu’il passe les montres sans rien dire. Mais il s’est fait prendre. Alors nous avons dû recommencer. De peur de perdre encore des montres, j’ai donné des Monaco.

Connu sous le nom « The Dark Lord », ce modèle rare et fragile de 1979. Estimation : 40 000 €.

Elles n’avaient pas vraiment de succès à l’époque. Finalement, les montres étaient là pour le tournage et Steve McQueen l’a portée. Vers la fin du tournage, il n’était pas question de reprendre les montres car elles n’avaient pas été déclarées en Douane et ne pouvait donc revenir en Suisse. Don les a offertes aux techniciens et Steve McQueen s’en est rendu compte.

Il était furieux car il se méfiait beaucoup de l’utilisation de son image. » L’acteur se laisse finalement convaincre de ne pas remplacer la Monaco par sa propre montre, une de ses Rolex, afin de ne pas compromettre les raccords à l’image, la production du film ayant connu de nombreuses et coûteuses péripéties. Jack Heuer voulant lever le malentendu et s’excuser, demande alors à rencontrer l’acteur, qui est aussi le producteur du film.

Ce dernier finit par accepter et envoie même son avion privé personnel chercher Jack Heuer à Paris pour le rejoindre à l’heure du déjeuner sur le tournage dans la Sarthe. « Mais quand je suis arrivé, on m’a dit qu’il n’était pas là » confie Jack Heuer. La star a préféré partir faire de la moto dans la campagne avec son fils Chad. Cela semble incroyable aujourd’hui, mais, finalement, Jack Heuer n’a jamais rencontré Steve McQueen.

Peut-être le regrette-t-il parfois aujourd’hui, tant l’image de l’acteur aura finalement permis le succès de la Monaco. Même si à l’époque, il a surtout été heureux de déjeuner en tête-à-tête avec la ravissante actrice allemande Elga Andersen. Une consolation enviable.

« C’est parce que la Monaco ne se vendait pas bien, contrairement à nos autres montres, que j’ai pu en donner plusieurs d’un coup pour le film de Steve McQueen », Jack Heuer.

Le film, jugé comme une sorte de documentaire fastidieux, ne rencontre pas le succès à sa sortie. La carrière de la Monaco n’est pas encore lancée. La marque décide de la dynamiser au milieu des années 1970 et introduira de nouvelles dispositions de cadrans différentes, avec, par exemple la référence 1533, avec une petite seconde à 10 heures et l’inscription « Monaco » en-dessous, ou les modèles surnommés « three-register », avec les trois sous-compteurs.

Le totalisateur des douze heures du chronographe passe à 6 heures, et une petite seconde apparaît à 9 heures. La principale différence à partir de ce modèle réside dans le retour de la couronne à 3 heures, ce qui s’éloigne un peu du modèle original.

La version d’origine revient avec la référence 74033 à partir de 1974, disposant de deux sous-compteurs et sans la mention « Automatic Chronograph », car la marque a intégré un mouvement à remontage manuel pour élargir la gamme et baisser les prix sur certains marchés.

Par ailleurs, le noir devenant à la mode, la Monaco gagne un boîtier noir anodisé. Connu sous le nom « The Dark Lord », ce modèle rare et fragile de 1979, estimé autour de 40 000 €, est séduisant mais le premier chapitre de l’histoire de la Monaco se termine à la fin des années 1970.

LA BELLE ENDORMIE SE RÉVEILLE

Un long sommeil de 15 ans fera de la Monaco une belle endormie. En 1985, Heuer devient TAG (Technique d’Avant Garde) Heuer. L’histoire de la Monaco reprend en 1998 avec la relance d’un modèle inspiré de l’original. Cette fois, l’enthousiasme est immédiatement au rendez-vous.

La magie opère enfin. Le personnage de Steve McQueen est devenu une référence incontestée pour toute une génération. Le film Le Mans est vu comme un témoignage unique. La nostalgie et l’émotion s’emparent de la Monaco. En 1998, cette collection est donc rééditée à travers une édition limitée à 5 000 exemplaires. Les collectionneurs s’en emparent et la cote actuelle des ces pièces est soutenue, autour de 10 000 €.

TAG Heuer comprend bien l’enjeu et, à partir de ce succès, la marque ne va cesser de faire vivre et d’animer la collection Monaco. Totalement redessinée en 2003, la montre carrée se dote notamment d’un nouveau bracelet en acier avec 7 mailles carrées et d’un tout nouveau mécanisme.

Mais c’est en 2009, pour fêter ses 40 ans, que la Monaco se renouvelle vraiment avec deux nouvelles visions de son garde-temps : d’une part, le retour du modèle Calibre 11 et, d’autre part, le lancement du modèle Calibre 12. Le premier se distingue notamment par l’emplacement de sa couronne, qui se trouve à gauche, en face des poussoirs.

« Nous voulions créer un produit inédit et innovant, quelque chose d’avant-gardiste », Jack Heuer.

Se voulant le plus proche possible du modèle d’origine, la montre TAG Heuer Monaco Calibre 11 moderne dispose également d’un cadran bleu affichant le logo Heuer, et non Tag Heuer. Il s’agit d’un clin d’oeil au modèle de 1969. Mais contrairement au modèle originel qui disposait d’un mouvement comptant uniquement 17 rubis, le nouveau calibre dispose de 59 rubis et assure une réserve de marche de 40 heures.

Autre version remarquée, le modèle baptisé « Vintage », lancé en 2005, pour marquer les 25 ans de la disparition de Steve McQueen et le 75e anniversaire de sa naissance.

Une série limitée de 4 000 pièces, dont 300 réservées au marché français, avec un cadran à fond blanc barré de deux bandes, l’une noire l’autre rouge, semblables à la combinaison de pilote de l’acteur dans le film Le Mans, et un marquage « Monaco » spécifique, en forme d’écusson évoquant l’insigne Gulf.

Les amateurs remarqueront aussi, en 2018, une édition spéciale Gulf de la Monaco, aux célèbres couleurs bleu et orange, pour les 50 ans du pétrolier.

D’AUTRES MOTORISATIONS

Quant aux nouvelles montres Monaco Calibre 12, à partir de la seconde version de la référence 1133B, elles se distinguent également de leurs prédécesseurs des années 1970.

Si elles ressemblent beaucoup au modèle Calibre 11 moderne – leur mouvement offre d’ailleurs les mêmes performances –, elles se différencient notamment par leurs aiguilles d’un blanc immaculé et leur couronne située à 3 heures.

Le modèle Calibre 12 vient corriger quelques petits défauts du calibre précédent. La version 1533 est motorisée par le calibre 15, différent par cette petite seconde et la présence d’un seul sous-compteur des 30 minutes du chronographe.

Le changement majeur se produira avec la référence 73633, où l’on trouve un Valjoux 7736, à remontage manuel. Ces modèles sont boudés des collectionneurs puristes, qui les jugent trop éloignés de l’origine de la montre, mais constituent, à partir de 2 000 €, de très bonnes affaires pour l’amateur.

Une relation d’amitié se tissa entre Steve McQueen et le pilote suisse Jo Siffert, sous contrat avec Heuer, et chargé d’entraîner l’acteur pour le film Le Mans.

VERDICT ?

Instantanément identifiable, souvent copiée mais jamais égalée, la « McQueen Monaco », c’est-à-dire la référence 1133B (« B » pour bleu) est l’une des montres les plus convoitées sur le marché international des pièces d’occasion.

« La demande est bien supérieure à l’offre : il n’en resterait plus que quelques-unes, toutes dans les mains de collectionneurs avertis… » témoigne un spécialiste, justifiant ainsi désormais une envolée des prix au-delà de 40 000 €.

Les bonnes affaires se trouvent aujourd’hui dans les rééditions, innombrables et diverses, notamment les versions de 2015, avec le retour du modèle Calibre 11, autour de 4 000 €. Pour les amateurs qui ne sont pas des puristes, les versions animées par le calibre 12 représentent une bonne alternative en termes de prix, puisque ces modèles se négocient autour de 2 500 €.

Si les versions aux cadrans trop baroques et les modèles féminins n’ont que peu d’amateurs et sont difficiles à vendre, les « concept watches » aux développements horlogers audacieux proposés dans la collection Monaco, avec non seulement les chronographes Calibre 12 LS V2, mais surtout les ultra-techniques V4, ont leurs collectionneurs.

Les prix vont de 6 à 9 000 € pour les LS et jusqu’à plus de 40 000 € pour certaines V4. Mais ce n’est absolument pas la même clientèle ni le même type de collectionneurs, loin de la traditionnelle montre de Steve McQueen, la valeur sûre en collection.


COMMENT LES RECONNAÎTRE

LE MODÈLE ORIGINAL, 1969

Monté sur un bracelet en cuir perforé, son boîtier carré de 40 mm de côté est en acier. Il est doté d’un cadran bleu à deux compteurs auxiliaires carrés et blancs ainsi que d’un guichet dateur situé à 6 heures.

À noter, son aiguille dédiée au chronométrage rouge et sa couronne de remontoir située à 9 heures, et non pas à 3 heures comme c’est généralement le cas.

Cette Monaco est animée du Chronomatic calibre 11, le premier mouvement chronographe mécanique à remontage automatique à micro-rotor.

Le modèle rêvé des collectionneurs, dans sa pureté originelle. Estimation : 40 000€.

 

LA RÉÉDITION DE 1998

L’année 1998 sonne l’heure des rééditions de la Monaco avec une édition limitée à 5 000 exemplaires – avec fond noir uni, une zone noire – essentiellement distribués en Italie.

Une forme très inspirée des modèles originaux des années 70 avec logo et boucle ardillon historiques Heuer, livrée sur un bracelet en cuir de veau noir. Mais le boîtier est désormais en trois parties. S’y ajoutent les fameuses séries « CS » avec différents modèles qui ne respectent certes pas les design originaux de la Monaco, mais l’esprit est là, et on lit « Heuer » sur les cadrans.

D’une part, la couronne est à 3 heures, et les boîtiers deviennent « complètement » carrés, alors qu’ils étaient avant « légèrement » rectangulaires (40mm x 38mm). De plus, les boutons-poussoirs du chronographe sont « rentrants » dans le boîtier et n’ont plus la forme cylindrique avec tête monobloc.

La première des ré-éditions de la Monaco est un succès à l’époque et maintient aujourd’hui une cote moyenne. Estimation : 6 000€.

 

LA VERSION 2009 : LA FIDÉLITÉ PAYE

Monté sur un bracelet en cuir perforé, son boîtier carré de 42 mm de côté est en acier. Il est doté d’un cadran bleu à deux compteurs auxiliaires carrés et blancs ainsi que d’un guichet dateur situé à 6 heures.

À noter, son aiguille dédiée au chronométrage, toujours rouge, et sa couronne de remontoir située à 9 heures. Une nouvelle Monaco dont le fond de boîte est cette fois gravé de la signature de Jack Heuer, président de la maison en 1969, ainsi que d’une seconde gravure, celle de Steve McQueen.

Une pièce éditée en série limitée à 1 000 exemplaires, animée du calibre 11, de base ETA 2892 et Dubois-Dépraz 2022, mécanique à remontage automatique.

Les versions en 42 mm gardent la faveur des puristes, et les modèles gravés de la signature de Jack Heuer ont une cote un peu supérieure. Estimation : 6 000 €.

 

2015 : LE RETOUR DU CALIBRE 11 DE SÉRIE

Le boîtier de 39 mm, la couronne positionnée à gauche, le cadran bleu pétrole orné de deux compteurs blancs, le guichet de date à 6 heures, les index horizontaux diamantés des heures, le logo Heuer vintage apposé, le calibre de chronographe automatique 11 (désormais proposé de série dans toutes les montres, pas seulement les éditions limitées) avec affichage de la date et l’étanchéité à 100 mètres : cette montre possède tous les attributs de la Monaco originale.

À Noter : le boîtier en acier, en trois parties, depuis 1998, est légèrement plus carré sur la version de 2015, et fermé par 4 vis. De même, les deux poussoirs rectangulaires situés à 2 et 4 heures, les cornes légèrement plus larges, le bracelet en cuir de veau perforé, le verre saphir (depuis 2009) et le fond de boîtier ouvert qui révèle les rouages du calibre sont autant de particularités de cette nouvelle version.

Fidèles au modèle d’origine, la fiabilité d’une pièce récente en prime, ces versions récentes sont une bonne affaire. Estimation : 4 000€.


TAG HEUER MONACO

PREMIÈRE VERSION DES 5 ÉDITIONS LIMITÉES POUR LES 50 ANS

TAG Heuer célèbre en beauté cette année le demi-siècle de sa Monaco avec 5 éditions limitées et numérotées, dont la première sera dévoilée le 25 mai prochain à l’occasion des 90 ans du Grand Prix de Formule 1 de Monaco. Les autres éditions seront dévoilées notamment lors des 24 Heures du Mans ou pour le concours d’élégance de Pebble Beach, en août.

Chaque montre célébrant une décennie, le cadran sera évocateur d’une période. Avant une version faisant allusion aux années 70 et aux couleurs du pétrolier Gulf, la première de ces pièces commémoratives opte pour un cadran texturé vert et la configuration classique à deux compteurs, noir opalin.

Le premier, placé à 3h, est celui des secondes, tandis que celui dévolu aux minutes du chronographe est positionné à 9h, selon l’architecture habituelle de cette montre dans sa version originale. Les index sont facettés, en plaqué rhodium, et appliqués, tandis que le logo Heuer, blanc, comme les mentions « Monaco Automatic Chronograph », sont imprimés.

Des indications qui ne laissent aucun doute à la mécanique contenue dans ce fameux boîtier en acier de 39 mm avec ses deux poussoirs à droite et la couronne de remontoir à gauche, et dont le fond, en acier, comporte une gravure spéciale pour les 50 ans.

Il s’agit bien du calibre 11, le célèbre mouvement mécanique à remontage automatique par micro-rotor. Le bracelet est en cuir de veau, brun foncé, équipé d’une boucle déployante en acier poli avec un double poussoir de sécurité.

Cette pièce anniversaire, portant la référence CAW211V.FC6466, ne sera produite qu’à 169 exemplaires et sera facturée un peu moins de 6 000 €. Il se murmure que plusieurs collectionneurs sont en liste d’attente.

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