Les films de Wes Anderson : un antidote à la morosité

Parce que c’est le réalisateur le plus fantaisiste et branché de sa génération. Dans la vie comme au cinéma, il surfe sur les codes rétro de l’Amérique Wasp. Bienvenue dans le monde vintage et coloré du plus preppy des cinéastes.

tenenbauns

D’abord, son style à lui. Discret, cheveux au carré, il porte des vestes en tweed, des pantalons en seersucker, des chemises madras et… ses éternels costumes en velours trop courts. Il se dégage de sa personne une douce nostalgie de l’enfance. Comme dans ses films.

POÉTIQUE ET ESPIÈGLE

À 50 ans, ce Texan, qui s’est imposé comme le réalisateur le plus fantaisiste et le plus branché de sa génération, surfe dans la vie comme au cinéma, sur les codes rétro de l’Amérique Wasp. Son univers est vintage et coloré, rempli de poésie et d’espièglerie. Autant attaché à l’esthétique de l’image qu’au moindre détail de la musique aux costumes de ses personnages, on reconnaît sa patte dès le premier plan. Que ce soit dans les vêtements, les accessoires ou la musiques de ses films, Wes Anderson cultive une élégance rétro.

LE TEMPS DE L’AMOUR

L’étudiant Max Fisher dans Rushmore ne quitte jamais son blazer preppy et ses cravates club, tout comme le chercheur Steve Zissou son bonnet rouge et ses Adidas Rom Classics. Idem pour Fantastic Mr. Fox, toujours avec son costume en velours (tiens, tiens, ça nous rappelle quelqu’un…).

Et dans Moonrise Kingdoom, où l’on se retrouve dans un camp de boy-scouts old school sur une île de la Nouvelle-Angleterre ? On y voit deux gamins amoureux quitter leur saddle shoes et danser presque nus sur la chanson de Françoise Hardy, Le temps de l’amour, diffusé par un vieux tourne-disque. Loufoque mais délicieux.

UN PASSION POUR LES HÔTEL

 The Grand Budapest Hotel est dans la même veine. On retrouve les couleurs, l’esthétique, l’obsession de symétrie. Le réalisateur avait confirmé au SZ Magazin son goût pour le rétro aussi en termes de design d’hôtel, mais plus pour des raisons pratiques.

« [Je n’ai] rien contre Philippe Starck, mais c’est aux designers comme lui que nous devons le fait qu’il y a de moins en moins de lavabos fonctionnels. Au lieu d’avoir des lavabos concaves, on a maintenant souvent à faire à une tablette en verre plate où l’eau s’écoule sur les côtés. Si l’on ouvre le robinet, on a alors l’air d’avoir pris une douche tout habillé. »

Le sens esthétique et pratique donc. Il faut dire qu’il s’y connaît en hôtel. Il a aussi réalisé le court métrage culte Hôtel Chevalier avec Natalie Portman et Jason Schwartzman, un de ses acteurs fétiches. Treize minutes de bonheur.


S’IL NE FALLAIT RETENIR QUE TROIS FILMS

La famille Tenenbaum (2001)

Une drôle de famille où les enfants étaient des génies mais dont le divorce des parents à quelque peu changé la trajectoire. On les retrouve 20 ans plus tard alors que leur père annonce qu’il a une maladie incurable.

C’est drôle et touchant avec une sombre Gwyneth Paltrow mais aussi Ben Stiller, Owen Wilson, Gene Hackman et bien sûr, l’incontournable pour les films de Wes Anderson, Bill Murray. La bande son aussi est superbe notamment le morceau d’Elliott Smith, Needle in The Hay.

À bord du Darjeeling limited (2007)
Le périple de trois frères qui ne se sont pas reparler depuis la mort de leur père, à travers l’Inde.

Moonrise Kingdom (2012)

Une histoire d’amour entre deux enfants sur fond de camp de scout servi par un casting de rêve : Bruce Willis, Bill Muray et Edward Norton entre autres.


L’UNIVERS DE WES ANDERSON EN OBJETS

 

 

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