L’intégrale des interviews #MonsieurConfiné

À l’heure du déconfinement, retrouvez l’ensemble des confidences d’hommes inspirants. Celles nous ont été racontées pendant leur quarantaine. La famille Monsieur – presque – au grand complet. 

De gauche à droite : Frank Traisnel, responsable marketing et communication Wicket / Vartan Sirmakès, CEO et co-fondateur du groupe Franck Muller / Vincent Thevenon, président de la Maison Thevenon.
Martial Arnaud, fondateur de la maison Artling / Arnaud Belloni, directeur marketing monde de Citroën / Jean-Claude Biver, président de la division horlogerie et joaillerie du groupe LVMH.
De gauche à droite : André Juillard, scénariste et dessinateur de bande dessinée / Vincent Coquet, directeur marketing et commercial de Oris France / Franck Mesnel, fondateur d’Eden Park.
De gauche à droite : Colin de Tonnac, fondateur de Semper & Adhuc / Jacques Tiberghien, co-fondateur de Mes Chaussettes Rouges / Frédéric Bondoux, président Europe de Grand Seiko / Vincent Metzger, co-fondateur de Mes Chaussettes Rouges.
De gauche à droite : Stéphane Gaffino, fondateur de ( L’ÉGOïSTE ) / Lorenz Bäumer, fondateur de la marque éponyme / Laurent Blomet, CEO d’Happy Few Racing.
De gauche à droite : Emmanuel de la Morinerie, directeur des opérations de Brimoncourt / Thomas Silve, fondateur de l’agence créative en stratégies social media et influence CTZAR / Gautier Massonneau, fondateur de Trilobe.
De gauche à droite : Yohan Bizy, directeur général de Templus / Hugues de Peyrelongue, fondateur de Wicket / Guillaume Clerc, cofondateur Ateliers Baudin.
De gauche à droite : Cyriac Petit de Meurville, Deputy General Manager Studio M / Benoît Lecigne, General Manager Les Ambassadeurs / Daniel Lévy, fondateur de la marque éponyme.

#MONSIEURCONFINÉ : Alban Decock, gérant de Hollington

Lieu d’incarcération ? Avenue Daumesnil (chez moi) et 9, rue Racine dans le 6ème, au bureau. J’ai de la « chance » je peux aller au bureau tous les jours !

Emploi du temps ? Lever 7h30. France Culture, sport et petit déjeuner (un Miam-O-Fruit oui oui). Vers 9h15/9h30 départ pour le bureau en vélo (le seul avantage de ce confinement, Paris est formidable en vélo, surtout lorsqu’on a le droit de le prendre pour aller travailler). En plus j’ai un vélo génial, donc c’est 15-20 min de pur bonheur.

Et ensuite travail au bureau jusque vers 18/18.30. Mon bureau est dans une cave, je suis comme M. Jourdain, confiné sans le savoir !

Ce qui vous manque le plus ? Mon café du matin au Danton avec Alain ou Lionel, les 2 barman vraiment sympathique de ce café. La poêlée du jour de l’Avant Comptoir et les discussions avec Éric. Une bonne bouteille et une petite assiette à la Crèmerie, et en même temps refaire le monde avec Giuseppe ou Marie. Le clin d’œil de Fabiana et parfois un vrai café italien en allant à la banque. Discuter avec Stanislas, le fleuriste de la rue Racine, acheter un livre de poche à la Librairie de l’Escalier, et parler avec Danièle Naret, une libraire extraordinaire. Nous avons la chance de travailler dans un quartier fabuleux.

Uniforme ? Gilet 20 poches, car comme disait Patric Hollington, si on peut avoir tout sur soi, pourquoi s’encombrer d’un sac ? Veste de travail légère, chemise blanche et pantalon en denim.

Le positif dans tout cela ? Tous les soirs à 20 heures, je salue mes voisins d’en face. J’espère qu’au moment du déconfinement, nous nous retrouverons en bas de l’immeuble pour trinquer à notre santé, en respectant les règles de distanciation sociale bien sûr.

J’espère aussi que le confinement permettra une réflexion sur l’habit, la fonction du vêtement, et aussi sur la qualité, le prix, le sourcing, bref tout ce sur quoi se fonde et se bat une marque comme Hollington. Peut être que les gens auront-ils une autre perception de la qualité ?

La première chose que vous ferez à la libération ? Faire une dégustation de bonnes bouteilles avec des copains. Mais bon la libération ce n’est pas tout de suite, on est encore en zone rouge à Paris ! Et me poser sur les marches du théâtre de l’Odéon en grignotant un truc avec ma compagne sans avoir peur de prendre une amende. Le bonheur.


#MONSIEURCONFINÉ : Emeric Delalandre, fondateur de Hegid

Lieu d’incarcération ? Au vert, dans la maison de famille, en Normandie.

Emploi du temps ? Semaine :

• Réveil 8h00

• Petit-déjeuner en famille : 8-9h

• Télétravail : 9-12h00

• Déjeuner : 12-14h00

• Télétravail : 14-19h00

• Sport : 19-20h00

• Apéritif et dîner en famille : 20-22h00

• Skype/film/lecture/Mooc en tout genre : 22-1h00

Weekend : Pareil, la différence avec la semaine s’est clairement perdu.

Ce qui vous manque le plus ? Mes proches, le sentiment de liberté.

Uniforme ? Jean, sweat ou polo, montre Hegid Vision (pour ne pas rater l’heure de la séance de sport).

Le positif dans tout cela ? Prise de recul sur beaucoup de choses. J’ai aussi fait du tri dans mon dossier « À ranger ».

La première chose que vous ferez à la libération ? J’irai visiter mes grands-parents. Puis j’irais voir la mer, avant de retourner à Paris. Si tout cela est autorisé bien sûr.


#MONSIEURCONFINÉ : Alexandre Chapellier, fondateur de Cinabre

Lieu d’incarcération ? Escorpain, dans un château en ruine. Je suis parti comme ouvrier agricole, dans une ferme bio.

Emploi du temps ? Planter des asperges en permaculture et aller surveiller les chèvres.

Ce qui vous manque le plus ? Les voyages et la vie, la nuit.

Uniforme ? Tenue de travail dans les champs : pantalon treillis vintage avec ma ceinture tressée Cinabre. Mon gilet en laine Woolpower, tricoté à la main en Suède, n’est jamais loin quand il commence à faire froid.

Le positif dans tout cela ? L’apprentissage de la nature et des plantes. C’est fascinant et ça prête à réflexion en ce moment.

La première chose que vous ferez à la libération ? Boire des « spicy margaritas » avec mes amis.


#MONSIEURCONFINÉ : Frank Traisnel, responsable marketing et communication Wicket

Lieu d’incarcération ? Dans l’Orne en Normandie, depuis le 17 mars.

Emploi du temps ? Télétravail, lecture et énormément de jardinage : c’est un vrai boulot, je vous assure.

Ce qui vous manque le plus ? L’idée de pouvoir être ailleurs simplement, d’aller faire une balade en voiture.

Uniforme ? Bermudas et manches courtes dès que la température dépasse 18°C ! Toujours des couleurs vives sinon c’est triste. Le chapeau de paille est mon ami à la campagne.

Le positif dans tout cela ? Appréhender le temps qui passe… humm ! On se pose beaucoup de questions quand on est reclus.

La première chose que vous ferez à la libération ? Me faire couper les cheveux ! Puis dîner au restaurant avec les bons copains et choisir un costume en Prince de Galles pour cet été.


#MONSIEURCONFINÉ : Vartan Sirmakès, CEO et co-fondateur du groupe Franck Muller

Lieu d’incarcération ? Je suis à Genève où le confinement est beaucoup plus libre qu’il ne l’est en France.

Emploi du temps ? Je travaille à mi-temps et j’arrive à la Manufacture vers midi, puis un peu d’exercices vers 16 h.

Ce qui vous manque le plus ? Le train de vie usuel qui implique beaucoup de transactions.

Uniforme ? Je garde une tenue de bureau habituelle mais de temps en temps, je me permet de venir en tenue plus décontractée. Il y a peu de visiteurs en ce moment.

Le positif dans tout cela ? Ce calme nous donne le temps à la réflexion et nous donne l’opportunité de nous remettre en question.

La première chose que vous ferez à la libération ? Je me réjouis d’aller à nouveau déguster un repas en famille dans mon restaurant préféré.


#MONSIEURCONFINÉ : Vincent Thevenon, président de la Maison Thevenon

Lieu d’incarcération ? Chez moi en famille et au bureau à Paris.

Emploi du temps ? Après quelques exercices de gainage et deux cafés en lisant la presse, je pars au bureau à 2 pas de chez nous. Avec ce temps qui semble figé, j’ai beaucoup de plaisir à travailler sur nos projets et collaborations. Une de mes filles, Inès ou Olivia, m’accompagne chaque jour, elle fait son travail et on s’amuse à partager nos avis sur les harmonies de couleurs et designs de mes prochaines collections.
Le soir, on passe tous en cuisine pour préparer le dîner, moment souvent chaotique mais tellement sympa. Ensuite avec ma femme, on retrouve notre séance cinéma quotidienne, gros succès avant hier avec La Gifle de Pinoteau, plus mitigé hier soir avec Ludwig de Visconti. Le week-end, place aux classiques de notre enfance en famille avec Depardieu, Louis de funès et Pierre Richard

Ce qui vous manque le plus ? Un bistro parisien avec œuf mayo, terrine, blanquette… le tout entouré de copains.

Uniforme ? « Casual Confinement » : jean, veste, mocassins.

Le positif dans tout cela ? Le soleil depuis 1 mois dans une ville qui n’a jamais été aussi belle ! Mais surtout l’obligation de se recentrer sur l’essentiel : je suis assez naïf pour croire que ce mouvement en faveur de valeurs qui me sont chères va s’amplifier. L’homme et la nature reviennent au centre du jeu avec un savoir-faire unique dans le respect d’une tradition française dont nous sommes fiers.

La première chose que vous ferez à la libération  ? Revoir Un jour sans fin pour conjurer le sort.


#MONSIEURCONFINÉ : Martial Arnaud, fondateur de la maison Artling

Lieu d’incarcération ? Vaucresson.

Emploi du temps ? Vers 8h, lecture de la presse généraliste on-line et de la newsletter FashionMag reçue durant la nuit. Je finis généralement par un petit tour sur le site de L’Équipe.

Après un bon petit déjeuner, séance de travail de 9h à 13h avec au programme : Skype avec mes équipes de l’atelier au Portugal, nombreux appels à mon cabinet comptable et aux établissements financiers pour organiser la reprise.

13h-14h : pause déjeuner souvent au soleil dans le jardin.

14h-16h30 : séance de travail dédiée à la mise en place d’outils, de process, de supports, etc.

16h30 : temps consacré à la famille et aux activités sportives telles que le home-trainer sur Zwift !

21h : ciné-club.

Ce qui vous manque le plus ? La possibilité de se déplacer, de voyager, de partir…

Uniforme ? Chemise en jeans, chinos et sneakers.

Le positif dans tout cela ? J’ai un enfant d’1 an et cette période de confinement est une formidable opportunité de le voir grandir au quotidien et de pouvoir passer du temps avec lui.

La première chose que vous ferez à la libération ? Côté pro, réouvrir la maison Artling et son atelier avec mes équipes. Côté perso, une longue sortie à vélo en Vallée de Chevreuse.


#MONSIEURCONFINÉ : Arnaud Belloni, directeur marketing monde de Citroën

Lieu d’incarcération ? Saint-Georges-de-Didonne, Charente Maritime chez moi.

Emploi du temps ? De 7H30 à 18H30 calls et visioconférence.

Ce qui vous manque le plus ? Les voyages… l’adrénaline.

Uniforme ? Chaussettes Burlington, gommino Tod’s, chino beige et tee-shirt basique Club Monaco.

Le positif dans tout cela ? Être en vie et garder ses proches et amis en vie.

La première chose que vous ferez à la libération ? Un énorme aperitivo !


#MONSIEURCONFINÉ : Jean-Claude Biver, président de la division horlogerie et joaillerie du groupe LVMH

Lieu d’incarcération ? Dans ma maison de Schindellegi (sur le lac de Zurich) avec mon épouse et nos chiens.

Emploi du temps ? Travail, lecture, sport, dégustation des vins de ma cave.

Ce qui vous manque le plus ? La liberté.

Uniforme ? Training et tee-shirt.

Le positif dans tout cela ? Le repos, le recul et la réflexion.

La première chose que vous ferez à la libération ? Voyager pour aller embrasser ma famille et mes amis


#MONSIEURCONFINÉ : André Juillard, scénariste et dessinateur de bande dessinée Les Sept Vies de l’Épervier, Plumes au ventLe Cahier Bleu, Blake et Mortimer (la reprise entre 2000 et 2016 d’après Edgar P. Jacobs).

Lieu d’incarcération ? Côtes-d’Armor, Bretagne.

Emploi du temps ?  Je travaille entre 11H et 19h, sur la suite et fin des Sept Vies de l’Épervier. Un processus de travail long et minutieux. Puis, promenade d’une heure.

Ce qui vous manque le plus ? Les enfants et petits enfants, et les amis restés à Paris. Le bar non loin de chez moi où je vais lire L’Équipe tous les matins.

Uniforme ? Pantalon de toile, chemise et pull marin, chaussures bateau.

Le positif dans tout cela ? Vivre dans la maison, au bord de la mer avec une vue magnifique, est tellement agréable que nous avons décidé de quitter Paris pour venir nous installer ici définitivement.

La première chose que vous ferez à la libération ? Réaliser ce qui nous manque le plus.


#MONSIEURCONFINÉ : Vincent Coquet, directeur marketing et commercial d’Oris  France

Lieu d’incarcération ? À la campagne dans le Loiret.

Emploi du temps ? Travailler à 50 % le matin, puis s’occuper par des activités extérieures (potager et jardinage), jouer avec les chiens…

Ce qui vous manque le plus ? Rien, le temps est avec moi.

Uniforme ? Bottes Hunter, veste de travail Le Mont St Michel, jean et un chapeau.

Le positif dans tout cela ? Le temps retrouvé, l’air de la campagne, la joie d’être entouré de ma famille.

La première chose que vous ferez à la libération ? Je regretterais sûrement cette période de tranquillité personnelle (et puis, une bonne fête quand même).


#MONSIEURCONFINÉ : Franck Mesnel, fondateur d’Eden Park

(Photo Thomas Vollaire)

Lieu d’incarcération ? La Drôme.

Emploi du temps ? Lorsque nous sommes obligés d’être confinés, il faut absolument avoir des objectifs, et un planning très riche :

– entre 2 et 3 vidéos-call d’une heure par jour ;

– quelques appels ;

– une revue de presse digitale ciblée, dont Monsieur, évidemment ;

– du temps (quel luxe !) pour anticiper la stratégie d’Eden Park et sa transformation déjà initiée par nos démarches autour du RSE ;

– la préparation de la relance jusqu’à la prochaine coupe du monde de rugby qui aura lieu en France en 2023 ;

– la fabrication de contenu digital ;

– et de l’activité physique pour l’élégance du corps et… de l’esprit !

Ce qui vous manque le plus ?  J’ai le privilège d’avoir mon premier cercle familial autour de moi et un bout de pré pour respirer.

Il me manque mes amis, mes heures de cycling régulières chez Kiwill pour me désintoxiquer doucement du sport extrême… et l’adrénaline positive du bureau.

Nous devons à ce propos relancer très vite l’économie de notre pays tout en nous posant les bonnes questions, avec toute les dispositions sanitaires appropriées, bien entendu. Mais n’imaginons pas que nous allons vivre d’amour et d’eau fraîche les prochaines décennies. La forme du travail doit évoluer, peut-être avec une autre référence que le PIB, l’homme a du talent et des ressources inimaginables pour s’adapter et créer… c’est même une de ses raisons de vivre.
Je pense qu’à l’échelle mondiale, nous devons revoir en priorité l’organisation de nos ressources énergétiques, dont dépendent de façon déterminante des millions d’entreprises. Ce « petit monde » doit se transformer en proposant par conséquent de nouveaux  objectifs et métiers qui  participeront ainsi à la préservation notre planète ;

Uniforme ? 100 % en Eden Park recyclé.

J’ai customisé moi-même quelques shorts cargo avec des tissus à carreaux et des all overs de nœuds papillon, j’ai redonné vie à des maillots de rugby en changeant leur col, personnalisé mes sneakers et ressorti, pour la petite touche décalée, un foulard… marine et rose, bien sûr.
Tous ces produits sont des prototypes d’anciennes collections souvent revisités.

Le positif dans tout cela ? Conserver notre French Flair !

Notre génération n’a heureusement pas connu la guerre, mais depuis 2008 nous essuyons les tempêtes.

Le positif est que nous résistons, non sans efforts. L’entreprise et la marque Eden Park restent solides dans la tourmente et de mieux en mieux organisées au fil du temps.

Ce nouvel accident de parcours nous oblige à accélérer toutes les idées de création qui feront évoluer Eden Park. Nous insistons sur nos  arguments d’écoresponsabilité : la qualité de nos produits, leur durabilité, qui ont depuis plus de 30 ans largement contribué à la notoriété de notre marque en plus de son ADN unique et pionnier.

Nous travaillons sur la RSE, en mettant en avant la recherche de sourcings adaptés et je crois beaucoup à l’idée du recyclage, surtout lorsque l’on travaille des matières nobles comme c’est le cas pour notre marque.

La première chose que vous ferez à la libération ? 

1/ Rattraper le retard et retrouver un rythme de travail très productif, même si chacun continue comme il a pu dans le confinement. Je remercie à ce sujet mes équipes qui se sont montrées une nouvelle fois exemplaires tant sur leur engagement que sur leur vigilance permanente.

2/ À la vue de l’incroyable boulot réalisé par le corps médical en général durant cette épreuve, reconsidérer cet angle au sein du Collège du Rocher que nous avons construit à Madagascar dans le cadre de notre association des Papillons du Ciel.

3/ J’ai également très envie d’aller sur le terrain dans nos points de vente pour soutenir « les relanceurs de l’en-but » , un nouveau challenge ! Notre digital est très performant, et je crois fermement dorénavant en l’omnicanalité, surtout grâce à la qualité de nos boutiques physiques et de nos réseaux de distributeurs existants, haut de gamme et très fidèles.

Hâte de redémarrer….


#MONSIEURCONFINÉ : Colin de Tonnac, fondateur de Semper & Adhuc

Lieu d’incarcération ? Notre appartement Bordelais de 70 m², rénové en 2016 par ma sœur Charlotte de l’agence d’architecture Festen Paris.

Emploi du temps ? Complètement bousculé ! Papa pour la première fois depuis seulement un mois et demi et confiné depuis peu, il n’y a pas de routine ici, ni de rythme diurne ou nocturne ! Entre deux biberons et une nouvelle couche, je profite de ce temps pour rattraper un peu le retard et bientôt même prendre de l’avance sur toute la partie administrative de l’atelier Semper & Adhuc, communication, comptabilité, marketing, relation client et nouvelles commandes.

Ce qui vous manque le plus ? Mon établi me manque, j’ai des pièces en cours de confection qui n’attendent plus que moi et ça me tracasse. L’extérieur évidemment, plus le temps passe plus le manque de vert se fait ressentir. Les interactions sociales aussi me manquent, la famille, les amis, les co-workers… On profite des moyens de communications pour rester en contact et même organiser des apéritifs à distance mais cela reste un ersatz de tout ce dont nous profitions jusqu’à présent sans vraiment en avoir conscience !

Uniforme ? J’ai la sensation d’avoir un pyjama de jour et un pyjama de nuit maintenant. Je suis assez casual pour ne pas dire pantouflard donc. Dimanche, petite incartade, je me suis mis sur mon 31 juste pour le plaisir ! On aurait trop vite oublié la sensation de confiance et de plaisir d’une chemise bien repassée et évidement d’une belle montre au poignet !

Le positif dans tout cela ? Le congé parental à durée indéterminée ! J’ai tellement plus de temps à passer avec notre enfant que ce qui était prévu ! On pallie le manque d’interaction extérieur par une avalanche de tendresse et de bons (et longs) moments. Du vrai temps pris en exclusivité pour notre petite famille fraîchement formée, un luxe rare je crois de nos jours ! Et à ne pas oublier, pour tous ceux qui sont comme nous en bonne santé, la chance que nous avons.

La première chose que vous ferez à la libération ? Partir retrouver la famille et les amis, si possible à la campagne pour refaire le plein d’air frais et faire découvrir la « vraie vie » à notre fille.


#MONSIEURCONFINÉ : Jacques Tiberghien, co-fondateur de Mes Chaussettes Rouges

Lieu d’incarcération ? Dans le Loiret, là où il n’y a pas de surpopulation carcérale. Je me dis que je suis moins dangereux dans une zone moins dense qu’à Paris.

Emploi du temps ? Biberon à 5 ou 6 heures, petit-déjeuner avec les enfants à 7h30. Maître d’école jusqu’à 11h puis du travail pour Mes Chaussettes Rouges jusqu’à 12H30. Maître d’école de 14h30 à 16h, jardinage jusqu’à 18h et à nouveau 2 heures de travail le soir.

Ce qui vous manque le plus ? Des franches embrassades et des poignées de main. C’est horrible de se méfier de tout le monde.

Uniforme ? Tenue de jardinier faite de vieilles chemises, pantalons amples (“qui ne craignent” rien comme on dit) et de bottes Le Chameau. Un très beau modèle en caoutchouc, fermeture éclair latérale (mais étanche), intérieur cuir. Je m’étais laissé tenter car on m’avait dit que c’est le modèle des fonctionnaires de l’ONF.  De loin la plus belle pièce (avec des très belles chaussettes super-solides en laine de Mazarin 😉 de cette tenue pas très flatteuse.

Le positif dans tout cela ? Cela permet de passer beaucoup de temps en famille et de faire le boulot que l’on repousse sans cesse.

La première chose que vous ferez à la libération ? Des masques pour se couvrir le visage. Notre fabricant de machine à tricoter a mis au point un modèle en une pièce unique.


#MONSIEURCONFINÉ : Frédéric Bondoux, président Europe de Grand Seiko

Lieu d’incarcération ? Une cabane au fond du jardin.

Emploi du temps ? Travailler tôt le matin, profiter de ma famille.

Ce qui vous manque le plus ? Un café le matin en terrasse avec mes amis.

Uniforme ? Week-end chic.

Le positif dans tout cela ? Du temps !

La première chose que vous ferez à la libération ? Un café en terrasse avec mes amis.


#MONSIEURCONFINÉ : Vincent Metzger, co-fondateur de Mes Chaussettes Rouges

Lieu d’incarcération ? La belle campagne de la Seine-et-Marne.

Emploi du temps ? Celui d’un entrepreneur digital au rythme de le vie campagnarde. Un œil sur l’ordinateur, et l’autre pour regarder les bourgeons qui fleurissent.

Ce qui vous manque le plus ? Le fait d’aller chercher du pain frais tous les matins.

Uniforme ? Rien n’a changé de ce point de vue. Simplement, mon tiroir à chaussettes est ici plus modeste !

Le positif dans tout cela ? Le plaisir de passer du temps en famille.

La première chose que vous ferez à la libération ? Des dîners !


#MONSIEURCONFINÉ : Stéphane Gaffino, fondateur de ( L’ÉGOïSTE )

Lieu d’incarcération ? À Sarasota aux USA.

 Emploi du temps ? Pour la première fois de ma vie, je me retrouve avec beaucoup de temps libre, ce que je n’avais pas connu avant, alors au début j’ai revisité mes collections, et je me suis mis à dessiner non-stop et maintenant j’essaye de respirer et d’imaginer le monde tel qu’il sera après ces terribles évènements.

Ce qui vous manque le plus ? Le contact avec mes clients et la liberté en toute simplicité à qui je donne un sens plus que jamais.

Uniforme ? Un Chino crème et un polo bleu indigo ou blanc en toute simplicité (le nôtre bien sûr).

Mais, le soir pour le dîner, je fais l’effort de mettre une chemise et une veste.

Je vous en prie, ne vous laissez pas allez, et faite l’effort de rester chic et élégant en toutes circonstances.

Le positif dans tout cela ? Le Positif c’est d’avoir la disponibilité de faire tout ce que je ne pouvais pas faire par manque temps, comme cuisiner, regarder un film, lire un livre et surtout profiter des gens que j’aime et qui sont avec moi aujourd’hui.

Et pour rester positif, toujours pratiquer la théorie du positivisme, à savoir de pas se demander « pourquoi ? » mais « comment ? ».

La première chose que vous ferez à la libération ? À l’ouverture des frontière, reprendre très vite un avion pour rentrer en France et courir embrasser ma grand-mère de 94 ans et ma famille, puis faire le tour de nos magasins pour les ouvrir personnellement un par un en prenant le soins de les rendre plus chic et sexy que jamais.


#MONSIEURCONFINÉ : Lorenz Bäumer, fondateur de la marque éponyme

Lieu d’incarcération ? Senlis.

Emploi du temps ? 1/3 sauver nos entreprises.
1/3 classes des trois enfants avec l’espoir de réussie mon passage en CM2, 5ème et 3ème.
1/3 a sauver nos entreprises.

100% du temps pour se préparer au tsunami économique qui nous attend.

Pour passer en mode zen : traitement aquathermique des céramiques, du verre, de l’aluminium et de l’acier sous environnement contraint = Vaisselle.

Ce qui vous manque le plus ? Les rencontres avec les amis de la Maison Lorenz Bäumer

Uniforme ? Uniqlo et le soir pyjama en batik indonésien pour avoir l’impression d’être en vacances.

Le positif dans tout cela ? Découvrir de nouvelles tranches de vie.

La première chose que vous ferez à la libération ? Acheter la Gazette Drouot à défaut de faire une grosse fête, fin de confinement l’interdisant.


#MONSIEURCONFINÉ : Laurent Blomet, CEO d’Happy Few Racing

Lieu d’incarcération ? À la maison, dans le Loiret en attendant de rejoindre la Provence.

Emploi du temps ? Presqu’inchangé par rapport au « temps normal », rythme de travail identique à la seule nuance de l’heure de démarrage de la journée (9h au lieu de 8h).

Ce qui vous manque le plus ? Avoir des perspectives, se projeter, avoir un horizon. Notre métier est d’anticiper, de tout prévoir. Dans la situation actuelle, l’absence de date de reprise de l’activité sème le trouble.

Uniforme ? Presque comme au bureau : casual chic !

Le positif dans tout cela ? Renforcer ses convictions : être sincère et authentique, essayer de faire le bien autour de soi.

La première chose que vous ferez à la libération ? Franchir le portail et se dire : « je suis dehors ». Plus sérieusement, d’un point de vue professionnel, vite tout remettre en route et partir pour les derniers repérages de mise au point. Personnellement, sans doute enlever la housse sur une des autos, et proposer à mon fils de m’accompagner pour faire un petit tour.


#MONSIEURCONFINÉ : Emmanuel de la Morinerie, directeur des opérations de Brimoncourt

Lieu d’incarcération ? À Reims chez moi dans ma maison, je partage cette cellule avec mon épouse et nos trois ados.

Emploi du temps ? Rendre visite à mon boulanger, facile, il est en face de la maison. Puis, petit déjeuner et lecture de la presse dans le jardin. Le jardin est devenu mon bureau, je passe mes coups de fils et réponds aux mails sous le chant des merles et des mésanges. Fin de matinée, j’explore ma ville devenue calme, prends quelques clichés que je poste sur insta : @croque_mitaine.

En fin d’après-midi, je prends mes quartiers dans la cuisine et me mets aux fourneaux aidé des ados commis. Enfin, vient le moment tant attendu du dîner, on se prépare, on dresse une belle table, je sors une bonne bouteille et j’initie mes enfants à l’art de la dégustation, les reflets, le nez, les tanins. Je leur parle de vignerons que j’ai rencontrés, de leurs terroirs, de leur région. Ils vont devenir incollables ; c’est l’occasion de voyager et parfois de dépasser nos frontières. C’est le « déconfinement des papilles ».

Ce qui vous manque le plus ? En toute simplicité, un jambon beurre au comptoir du Monsigny (rue Monsigny) avec un bon verre de Cheverny ; cette convivialité de comptoir me manque !

Uniforme ? La journée : un polo, un pantalon de toile, des basket pour l’exploration citadine. Le soir : une veste ou un gilet et une paire de mocassins.

Le positif dans tout cela ? Malgré tout, les journées passent très vite ! On rigole bien avec les enfants, on prend le temps de manger sain : on a découvert des filières d’approvisionnement courtes avec un maraîcher local et un éleveur des Ardennes. 

La première chose que vous ferez à la libération ? Rester chez moi, c’est trop bien et continuer à me faire pousser les cheveux !


#MONSIEURCONFINÉ : Thomas Silve, fondateur de l’agence créative en stratégies social media et influence CTZAR.

Lieu d’incarcération ? Bretagne Nord, Côte de Granit Rose, en famille avec ma femme et mes 3 enfants, que des garçons en bas âge ?.

Emploi du temps ? Pas une 1/2 seconde entre école ou garderie pour les enfants et la gestion de ma boîte CTZAR. Sport 3 fois par semaine en visio avec mon coach Jérôme de l’ACF.

Ce qui vous manque le plus ? Le temps et notre super nounou Gloria.

Uniforme ? Très simple, je suis parti avec une valise pour 10 jours donc je tourne avec la même paire de New Balance, un jean, un tee-shirt et ma Breguet type XX porte-bonheur.

Le positif dans tout cela ? On se recentre sur l’essentiel. On espère aussi que ça fera un peu bouger les lignes vis-à-vis de nos comportements futurs. 

La première chose que vous ferez à la libération ? Piquer une tête depuis la plage en bas de chez moi et ensuite, organiser une bonne bouffe entre copains et en famille. Me faire tester pour Covid aussi peut-être.


#MONSIEURCONFINÉ : Gautier Massonneau, fondateur de Trilobe

Lieu d’incarcération ? Au milieu de la forêt de Fontainebleau, pas très loin du Cyclope. Le grand jardin est d’une aide précieuse.

Emploi du temps ? Aucune routine de ce côté-ci. Cette période permet de prendre énormément de recul, de prendre son temps et de me consacrer beaucoup plus à la création.

Ce qui vous manque le plus ? J’ai bien évidemment conscience de ma chance, puisque aucune personne de mon entourage n’est touchée par le Covid. Ainsi, au-delà de la souffrance sanitaire, je trouve que c’est un moment qui fait beaucoup de bien : c’est une véritable parenthèse.
Pas grand-chose ne me manque donc et je reviens à l’essentiel : ma douce moitié, ma famille, du bon vin, le temps de faire du sport et de me plonger dans un livre à n’importe quelle heure tout en travaillant au futur de Trilobe.

Uniforme ? Je ne porte plus de montre depuis 3 semaines, je prends ce luxe.

Le positif dans tout cela ? Pour la première fois, une grande partie de l’humanité est obligée de prendre son temps, de se recentrer sur l’essentiel. Beaucoup d’éléments superflus de notre quotidien sont devenus criants. À titre personnel, cela me laisse le temps de créer beaucoup plus que lors de mes journées à Paris. C’est extrêmement appréciable.
Par ailleurs, nous avons la chance d’avoir une belle cave de bourgogne et quelques whiskies ayant de belles histoires à raconter le soir venu !

La première chose que vous ferez à la libération ? Avoir le plaisir de quitter pour la seconde fois le cocon familial. Une seconde fin d’adolescence !


#MONSIEURCONFINÉ : Yohan Bizy, directeur général de Templus

Lieu d’incarcération ? Paris 17ème, à deux pas du parc Monceau, heureusement fermé pour préserver la santé des Parisiens.

Emploi du temps ? Réveil à 8h00 pour commencer ma journée Home Office. En ce moment, nous travaillons beaucoup sur notre campagne Frédérique Constant de dons destinés à la Fondation des Hôpitaux de France. Je ne veux pas trop changer mes habitudes, donc sport le soir mais en video call avec des amis plutôt qu’à la salle de sport.

Ce qui vous manque le plus ? Les voyages professionnels et/ou personnels mais plus simplement voir mes amis et ma famille.

Uniforme ? Plutôt très casual, chino bleu marine, tee-shirt en coton et lin blanc à manches longues et mocassins.

Le positif dans tout cela ? On apprend à être patient, à relativiser, à profiter des moments simples sans être tout le temps dans le rush.

La première chose que vous ferez à la libération ? J’irai voir mes proches. Je pense que l’isolement est la pire chose du confinement. Les réseaux sociaux ne remplaceront jamais les vrais moments de partage.


#MONSIEURCONFINÉ : Hugues de Peyrelongue, fondateur de Wicket

Lieu d’incarcération ? En Bourgogne, dans la campagne.

Emploi du temps ? Travail, cuisine et jardinage.

Ce qui vous manque le plus ? Ouvrir mes boutiques Wicket.

Uniforme ? Décontracté, j’avoue.

Le positif dans tout cela ? Vraiment, je ne vois pas.

La première chose que vous ferez à la libération ? Dîner au restaurant.


#MONSIEURCONFINÉ : Guillaume Clerc, cofondateur d’Ateliers Baudin

Lieu d’ incarcération ? Château du Planet à Saint-Léger dans les Yvelines.

Emploi du temps le matin ? Une heure de gym. Ensuite, j’enchaîne les réunions avec les ateliers parisiens et jurassiens qui restent en partie ouvert pour le suivi des commandes en cours et projets futurs. Puis je contacte mes clients pour prendre des nouvelles. Viens le déjeuner, en famille. L’après-midi, je m’octroie une heure de piano avant de reprendre le travail. En fin de journée, c’est jardinage, promenade dans le parc ou lecture.

Ce qui vous manque le plus ? Les rapports sociaux, les déjeuners et dîners en société .

Uniforme ? Tenue décontractée.

Le positif dans tout cela ? Le repos avant tout car j’étais au bord du surmenage. Le fait de pouvoir prendre du recul, de penser à l’avenir de la société et de se recentrer sur l’essentiel, les siens et ceux en difficulté ou en souffrance.

La première chose que vous ferez à la libération ? Aller voir ma famille.


#MONSIEURCONFINÉ : Benoît Lecigne, General Manager Les Ambassadeurs

Lieu d’incarcération ? Lille

Emploi du temps ? Home office entre vidéo conférence, conf call, mails, planification et préparation de la réouverture.

Ce qui vous manque le plus ? La liberté de mes déplacements !

Uniforme ? Chemise Ralph Lauren, blazer en shetland Holland & Sherry, jeans et ceinture Double RL, tassel loafers Edward Green et l’indispensable Montres Magazine.

Le positif dans tout cela ? Le confinement nous apporte ce après quoi nous courrons : le temps.

La première chose que vous ferez à la libération ? Retrouver mes équipes.


#MONSIEURCONFINÉ : Daniel Lévy, fondateur de la marque éponyme

Lieu d’incarcération ? Chez moi, près d’Orléans.

Emploi du temps ?

  • Lever tôt
  • Sport, un peu
  • Travail
  • Courses alimentaires autant que possible chez des producteurs ou petits commerçants
  • Préparation du repas (j’adore !) et déjeuner
  • Tennis de table ou badminton
  • Travail
  • Jardinage
  • Lecture de Monsieur et Montres bien-sûr, mais aussi du roman graphique Le Gourmet Solitaire de Jirô Taniguchi, du Piéton de Paris de Léon-Paul Fargue.
  • Préparation du dîner (chouette !) et dîner
  • Visionnage d’un film comme l’excellente  Ballade de Buster Scruggs des frères Coen ou la série Babylon Berlin.
  • Dodo.

Ce qui vous manque le plus ? Mes amis, mes clients (parfois les mêmes), la rue du Cirque, son ambiance et son élégance.

Uniforme ? Haut-de-forme, canne à pommeau d’argent, guêtres et gants beurre frais ? Non… veste « Monsieur Daniel », pantalon ou bermuda beige, chemise en flanelle de coton et cachemire.

Le positif dans tout cela ? Être auprès des siens, avoir du temps, découvrir que moi aussi j’ai des abdominaux grâce à ma femme et mes enfants sportifs.

La première chose que vous ferez à la libération ? Arrêter le sport peut-être ?


#MONSIEURCONFINÉ : Cyriac Petit de Meurville, Deputy General Manager Studio M

Lieu d’incarcération ? Paris

Emploi du temps ? 100% télétravail.

Ce qui vous manque le plus ? Sortir et voir mes chevaux.

Uniforme ? Jean et pull.

Le positif dans tout cela ? J’ai enfin pris le temps de ranger mon appartement (classement, tri, etc…)

La première chose que vous ferez à la libération ? Retrouver mes chevaux et dîner au restaurant avec mes amis.


#MONSIEURCONFINÉ : Victor Bastié, cofondateur de Malfroid

Lieu d’incarcération ? Chez moi, à quelques kilomètres de Fontainebleau entre les champs et les bois.

Emploi du temps ? Si seulement… demandez à Jean (mon fils), c’est lui qui décide !

Ce qui vous manque le plus ? Les copains et les clients !

Uniforme ? Aujourd’hui : Jean APC butler, tee shirt AMI. Veste Barbour, le matin et pull Mont Saint Michel, le soir, quand ça se rafraîchit. Au pied : je teste un prototype Malfroid, les Defender version hautes (prévu pour l’hiver prochain).

Le positif dans tout cela ? Je suis réglé comme une horloge 6j/7j, toute l’année… Donc casser cette routine et passer du temps avec mon fils ont du bon !

La première chose que vous ferez à la libération ? Un bon restaurant avec mon frère (qui est infirmier) et mes amis proches.


#MONSIEURCONFINÉ : Adrien Jouffroy, directeur commercial et communication Franck Muller France

Lieu d’incarcération ? Mon appartement d’Issy-les-Moulineaux dans l’Ouest Parisien avec ma femme et mes deux fils.

Emploi du temps ? Mon emploi du temps est pratiquement le même qu’à l’accoutumé avec cependant de petites variables.
Lever sans réveil (ceci est une nouveauté) entre 7h30 et 8h30. Séance de sport, gainage et autres altères (dont la fréquence journalière est aussi une nouveauté), puis douche. L’économie du temps de trajet permet de mettre en route mon activité plus rapidement. Faire la cuisine deux fois par jour pour la maisonnée confinée est une excellente coupure. Selon les jours, la charge de travail n’est pas toujours égale, cela me permet de lire au soleil sur le balcon en début d’après-midi et de reprendre le travail ensuite. Le confinement a cela de particulier que l’on cherche à se créer de l’activité pour dérouler les journées.
Une heure de marche à pieds en fin de journée, en marche rapide pour rompre l’enfermement. Enfin, les soirées sont plus longues car elles sont des moments de partage en famille, de jeux, d’apéro en réseau avec les amis, de projections de films qui rendent les nuits plus courtes. Le fait que chacun d’entre nous télétravaille donne une dynamique à chaque jour.

Ce qui vous manque le plus ? Les rapports humains véritables, les relations directes, le partage… Ma fille aussi qui est confinée loin de nous.

Uniforme ? Décontracté et smart. Mais ce mot me renvoie plutôt aux chasubles bleu marine ou vertes des personnels hospitaliers qui font un travail formidable.

Le positif dans tout cela ? L’espoir d’une prise de conscience planétaire qui nous obligera à changer notre manière de vivre.

La première chose que vous ferez à la libération ? Rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui nous ont montré que les supers héros sont des gens ordinaires. Puis organiser une belle fête de retrouvailles avec mes amis et mes proches.

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