Atteinte à la virilité, perte de confiance en soi… la chute des cheveux est au cœur des préoccupations masculines. Elle touche un homme sur quatre. Des solutions existent.
« Le cheveu révèle toujours qui on est. Alors qui suis-je à mon tour ? », s’interroge Julien Dufresne-Lamy en prologue d’Antichute*, un roman racontant l’histoire et les réflexions d’un trentenaire parti à Istanbul pour y faire pratiquer des implants capillaires. Voir tomber ses cheveux serait comme assister impuissant à l’étiolement de son identité. Mais peut-on y échapper ? La calvitie touche un homme sur quatre en France selon un sondage Ifop réalisé en 2015.
Après 65 ans, le chiffre grimpe à 31 % de la population masculine. Alors qu’on pensait le chauve totalement réhabilité avec un prince William ou un Jude Law qui gagnent en pouvoir de séduction à mesure que leurs golfes frontaux se dénudent, on avait tort. Le sujet reste sensible et inquiète. Pour certains hommes, perdre leurs cheveux, c’est perdre beaucoup plus.
Le mythe de Samson a la peau dure : une chevelure dense est encore aujourd’hui associée à la virilité et à la puissance, notamment sexuelle – « Je me sens laid.» ‑ « Pas désirable.» ‑ « Je n’ose même plus regarder une femme qui me plaît à cause de cette calvitie. » Ces témoignages foisonnent sur les forums dédiés. Fin brutale de la jeunesse, virilité en berne, l’alopécie est souvent synonyme d’une perte de confiance en soi. Si certains hommes devancent la calvitie à coup de tondeuse, d’autres cherchent des solutions pour conserver leur intégrité capillaire. Freiner la chute des cheveux, booster leur repousse ou les réimplanter, voici un tour d’horizon des remèdes anti-chute.
La méthode DHI
La méthode DHI – Direct Hair Implantation – est une technique de greffe capillaire. Lors de la première étape de l’intervention, les follicules sont extraits de la zone donneuse, située à l’arrière du crâne. Chaque follicule est ensuite classé en fonction du nombre de cheveux qu’il comporte. Se déroule alors la phase d’implantation, toujours manuellement, avec l’injecteur de cheveux (outil breveté) – une aiguille à pointe biseautée qui permet de contrôler l’angle, la profondeur et la direction d’implantation du follicule pour une ligne capillaire la plus naturelle possible.
➔ Entre 3 900 € et 16 900 € selon le nombre de séances.
Maison Lutetia, 6, rue Ampère, Paris XVII. maisonlutetia.com
La Hair Stem Cell Transplantation
En matière de greffe de cheveux, l’innovation la plus récente est la greffe de cellules souches capillaires ou Hair Stem Cell Transplantation. Une partie seulement du follicule est prélevée de la zone donneuse et implantée, avec une aiguille de 0,5 mm de diamètre – si petite qu’elle ne laisse pas de trace visible – dans la zone receveuse. Le petit morceau de tissu réimplanté permet une pousse des cheveux dans la zone receveuse tandis qu’une pousse normale se poursuit dans la zone donneuse. Cette zone se régénérera et pourra ainsi être utilisée à l’infini !
➔ Tarif en fonction du nombre de greffons, au-delà de 1 800 greffons, comptez 2,50 € par greffon.Hair Science institute Paris, 15, rue Spontini, Paris XVI. hasci.fr
Le Scalp Treatment d’Augustinus Bader
Il s’agit d’un sérum révolutionnaire enrichi en TFC8® – Trigger Factor Complex –, une technologie brevetée par Augustinus Bader qui favorise le renouvellement cellulaire et stimule la pousse naturelle du cheveu. Concrètement, le Scalp Treatment contribue à réduire la chute et la perte de cheveux, à soutenir leur croissance naturelle et à rajeunir la peau du cuir chevelu. Les cheveux sont plus forts et repulpés. Les résultats sont bluffants. À pratiquer avant et/ou après une greffe de cheveux pour booster la repousse. Dans un premier temps, le docteur Valérie Leduc stimule la micro-circulation du cuir chevelu via la luminothérapie avant d’appliquer le sérum via la technique du microneedling (micro-aiguilles).
➔ Au moins 8 séances à raison d’une séance par mois.
Dr. Valérie Leduc, 4 rue Cimarosa, Paris XVI. drvalerieleduc.fr
La mésothérapie capillaire
Mise au point par le médecin français Michel Pistor, la mésothérapie est une technique médicale qui consiste en l’injection de petites doses de médicaments sous le derme au niveau de la zone à traiter. Pour le cuir chevelu, cela consiste en des micro-injections, directement dans le bulbe capillaire, d’un cocktail composé de vitamines, d’acides aminés, de minéraux, d’anti-oxydants. La mésothérapie améliore l’activité cellulaire du cuir chevelu et des bulbes capillaires. Elle réduit la chute des cheveux, épaissit la fibre capillaire, booste la repousse et apporte aux cheveux les nutriments dont ils ont besoin pour être en pleine santé.
➔ 4 à 6 séances, tarif variable dans une fourchette de 500 à 700 € selon l’établissements ou le praticien. 150 € la séance au Centre de Soins Hautes Performances, 12, rue de Ponthieu, Paris VIII. cshp.fr
Le LED capillaire
Méthode douce par excellence, la luminothérapie améliore l’activité cellulaire des follicules pileux, en complément d’une greffe capillaire, d’une luminothérapie ou uniquement pour ralentir la chute des cheveux. Concrètement, la lumière projetée favorise la production d’ATP – ou Adénosine TriPhosphate – véritable carburant pour la régénération des cellules de l’organisme, dont les cellules du cuir chevelu.
➔ 90 € la séance ou 405 € les 5 séances.
Maison Lutétia, 6 rue Ampère, Paris XVII. maisonlutetia.com
Les traitements médicamenteux
Le minoxidil est le principe actif de plusieurs médicaments utilisés contre la chute des cheveux. Utilisé comme antihypertenseur par voie orale, en application locale, le minoxidil stimule les kératinocytes, ces cellules qui composent la majorité de l’épiderme et des phanères (ongles, cheveux, poils). Le minoxidil est particulièrement indiqué dans le cadre du traitement contre l’alopécie androgénétique mais est contrindiqué en cas de pathologies dermatologiques du cuir chevelu. Si certains médicaments à base de la molécule sont disponibles sans ordonnance, il est vivement conseillé d’en parler avec son médecin traitant ou son dermatologue avant de commencer le traitement. Même souci de précaution avec le finastéride (vendu sous le nom de Propecia) tant les effets secondaires ont été décriés.
Par Dorothée Duchemin et Hélène Claudel
6 ASTUCES POUR LIMITER LA CASSE
1/ La chute des cheveux se déclare dès la puberté avec des séborrhées excessives qui en favorisent la chute. Le premier (mauvais) réflexe est l’utilisation de shampooings trop détergents qui accélèrent la séborrhée et conduisent à l’alopécie. Pour rectifier le processus, il faut utiliser des produits appropriés non détergents, au PH neutre.
2/ Un seul passage de shampooing suffit avec un rinçage très soigné et abondant pour supprimer tous les résidus, doublé d’un passage à l’eau froide en fin de rinçage.
3/ Après le shampooing : appliquer une lotion (en massant le cuir chevelu) pour énergiser le cuir chevelu comme notre soin Capital+ à base d’aloe vera, capixyl et vitamine B6 qui ralentira la chute et fortifiera les cheveux.
4/ Le diagnostic est capital : pour les squames, les cheveux trop secs etc., il faut l’expérience et la connaissance d’un coiffeur. Certains mauvais conseils aggravent souvent le problème.
5/ Le port constant d’un couvre-chef n’est pas recommandé.
6 / Le lavage quotidien est possible voire impératif (pour les sportifs par exemple), sous réserve d’utiliser des produits non détergents (PH Neutre). Il vaut mieux un lavage quotidien, très léger (peu de shampooing), plutôt que des lavages espacés mais trop agressifs (détergent). Il faut reprogrammer les glandes sébacées, productrices de sébum.
LES BONS PRODUITS
Par Loetitia Gérolami