De Witt, la simplicité complexe

Complexes et poétiques, les montres DeWitt sont imaginées pour traverser le temps tout en le mesurant. Une vision de long terme que partage Ekaterina Sotnikova qui accueille désormais DeWitt chez Ekso à Paris.

Jérôme De Witt aime les solutions simples et les équations compliquées. Voyez ces chiffres qui dansent, pour matérialiser l’heure, affranchis de la droite ligne des aiguilles. La montre Academia Mathematical est aussi surprenante visuellement que fascinante techniquement. Elle n’indique que l’essentiel absolu : les heures et les minutes. Mais avec autant de poésie que de technicité avec ces chiffres mobiles aux mouvement aériens. Pour y parvenir, il a fallu concevoir et développer un mouvement spécifique et unique.

La légitimité
Ce calibre mécanique à remontage automatique entièrement manufacturé, de 384 pièces, a été façonné à la main par les maîtres horlogers des ateliers genevois de la marque. Il offre une fréquence de 21 600 alternances, un balancier à vis et une réserve de marche de 48 heures. Les ponts sont décorés Côtes de Genève circulaires et anglés, et la platine perlée, toutes les finitions étant réalisées à la main. Le boîtier rond de 42.5 mm en or rose est encerclé des vingt-quatre colonnes de style empire, signature identitaire des montres DeWitt. Cette montre hors du commun sera désormais présente à Paris, dès septembre, au cœur de la galerie horlogère Ekso Watches Gallery, avec les quelques autres modèles sélectionnées par Ekaterina Sotnikova. Cette inlassable avocate de la cause des horlogers indépendants est heureuse d’accueillir une maison aussi discrète que prestigieuse qui est l’une des rares à pouvoir être répertoriée, parmi les plus de six-cent marques horlogères existantes, dans les dix-huit capables de concevoir et de réaliser leurs propres mouvements et les quatre ayant en leur sein leur propre cadranier. Une ambition plus qu’une forfanterie de la part de Jérôme de Witt, secondé par son épouse Viviane, CEO depuis 2012 mais dans l’aventure depuis le premier jour, en 2003, après un parcours hors norme, puisqu’elle fut en 1978 l’une des premières femmes commissaire-priseur en France. Ensemble, ils ont décidé de réaliser non seulement leur rêve mais aussi celui de nombre de passionnés. Parmi eux, de discrets amateurs et des personnalités en vue, comme le prince Charles-Henri de Lobkowicz, influent et discret ambassadeur de la marque. L’ostentation n’est pas de mise mais l’engouement est de rigueur. Car les montres créées par Jérôme de Witt sont parmi les plus complexes. C’est, évidemment, ce qui fascine la communauté fidèle et grandissante des amateurs de ces pièces d’exceptions aux finitions réalisées dans les règles de l’art. Autant pour répondre au souci du détail que pour accompagner sa volonté de rendre un hommage temporel et terrestre à la notion du beau.

La pérennité
Pour Jérôme de Witt, le beau, c’est le vrai bien habillé. Une poursuite d’une forme de vérité qui le conduit à toujours préférer les matériaux les plus nobles et les plus traditionnels, façonnés par la main et l’œil de l’homme. Le silicium ? Les composites ? Très peu pour lui. Même si la solution est tentante et contemporaine, qu’adviendra-t-il de la montre lorsque ces pièces d’usure seront abîmées et que l’on ne saura peut-être plus refaire les alliages ? La grande affaire de Jérôme De Witt, c’est moins la postérité de son nom – déjà inscrit dans l’histoire, au croisement de deux familles régnantes, impériale royale, puisque ses grands parents sont le prince Victor Napoléon et la princesse Clémentine de Belgique – que la pérennité de ses montres mécaniques. à l’image des Bugatti que cet hédoniste chaleureux et charismatique aime inlassablement démonter, comprendre, réparer, restaurer et conduire. Le voilà sans doute déjà sur la route de l’éternité.


LE CONNÉTABLE
De Witt est représenté en France par Ekaterina Sotnikova, fondatrice d’Ekso Watches Gallery.
5, rue Magellan, Paris VIII.
www.eksowatches.com
www.dewitt.ch

 

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