Deejo : L’Âme de L’objet

Depuis 2010, Deejo réinvente le couteau de poche. ultralight, design et personnalisable, il est le cadeau chic chargé d’émotions. Luc Foin, le cofondateur de cette maison française, explique pourquoi on peut l’offrir sans modération.

Luc Foin, cofondateur de Deejo, est un passionné d’objets qui ont du sens. (Photo Patrick Gaillardin)

À l’origine de Deejo, il y a votre adoration pour les objets emplis de sens. Racontez-nous.
J’aime les objets témoins du temps qui passe, ceux qui durent et qui vieillissent avec nous – parce qu’on les répare plutôt qu’on ne les jette. Ils se patinent et sont chargés d’émotions, c’est pourquoi on y est si attaché. Je cite souvent l’exemple de ma vieille Remington qui trône sur mon bureau. Là où mon associé, Stéphane Lebeau qui dessine nos couteaux, ne voit qu’un nid à poussière, moi, j’imagine les usines qui l’ont produite aux États-Unis en ce début de XXe siècle, la personne qui l’a choisie minutieusement et ces centaines (milliers ?) d’heures passées dessus. Je pourrais tout aussi bien vous parler de mon Leica M6 acheté avec mon premier salaire ou de ma Jaeger-LeCoultre acquise le jour de la naissance de ma fille Rosalie… Les objets peuvent aussi raconter de belles histoires.

Et ces « belles histoires » peuvent aussi s’inscrire sur vos couteaux, n’est-ce pas ?
Tout à fait. En permettant à nos clients de configurer leur couteau Deejo selon leurs goûts et leurs envies, nous les invitons à découvrir le bonheur de s’attacher à un objet forcément très personnel. Mais Deejo va plus loin. En s’offrant la possibilité d’être tatoué. De marquer sa lame, comme l’on tatouerait son bras d’un symbole qui nous est cher. Le couteau devient unique, un objet personnel que l’on porte comme une seconde peau.

On a vu le tatouage sur des souliers ou de la maroquinerie, mais jamais sur des lames de couteaux.
En effet, nous avons inventé ce concept. C’est une approche inédite en coutellerie qui, par le biais d’un motif venant couvrir l’intégralité de la lame, du manche, ou des deux à la fois, permet à chacun d’afficher son appartenance à une tribu ou son attachement à un style. On pense aux motards, aux pêcheurs, aux chasseurs, aux alpinistes ou autres amateurs d’horlogerie qui se retrouveront dans tel ou tel tatouage en adéquation avec leur passion. Mais il y a aussi ceux qui afficheront leur bon goût ou la tendance du moment, en se laissant séduire par un motif classique ou au contraire très actuel.

Les superstitieux disent qu’il ne faut pas offrir de couteau à ceux qu’on aime.
Qu’en pensez-vous ?
Au contraire ! Selon la configuration et le tatouage choisis, avec nos couteaux Deejo, on mesurera la puissance de l’attention. Il y a ceux qui prendront peu de risques et qui choisiront un tatouage universel ou tout simplement élégant, et les plus audacieux, les plus intimes qui oseront un tatouage en parfaite adéquation avec la personnalité de leur heureux propriétaire. A fortiori, en ajoutant une dédicace sur le manche, l’auteur du cadeau va « enfoncer le clou » et charger l’objet encore davantage en émotion.

Les dédicaces les plus insolites ?
Un jour, nous avons reçu une double commande d’un père et de sa fille. Sur l’un des couteaux, personnalisé très girly, il y avait un cerisier et l’inscription : « I’m a little princess ». Sur l’autre, cette fois très virile, avec une tête de mort, il était indiqué : « Because you’re my king ». Trop mignon. Nous gravons ainsi chaque jour des déclarations d’amour (« Mon père mon héros », « Nous deux, c’est pour la vie », « Je t’aime »,… etc. ), des attentions protectrices (« Ne te coupe pas mon chéri »), des témoignages d’un souvenir ou d’un évènement (à travers des coordonnées GPS ou des inscriptions du type « Tour du Mont-Blanc 2020 », « Entrée à l’école Nationale 2019 » – « Bravo fiston ! », etc…). En fait, offrir un Deejo , c’est mettre de soi en pensant à l’autre, l’opposé de la carte cadeau, impersonnelle.

Les tatouages permettent d’afficher ses passions. (© Deejo)
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