Derek Bell

Grand amateur de montres, le pilote Derek Bell, cinq fois vainqueur au Mans, passe de l’autre côté du miroir en s’impliquant personnellement dans le développement du chronographe Omologato 500.

Une bande bleu ciel et des aiguilles orange. Il y a des signatures qui ne trompent pas. Pour les nombreux amateurs de sport automobile, ce code couleur évoque immédiatement les voitures de course en compétition aux 24 Heures du Mans depuis la fin des années 60. Et tout particulièrement la robe de la Gulf Mirage GR8 sur la ligne d’arrivée en 1975 pilotée par Derek Bell et son équipier Jacky Ickx. Cette signalétique a été voulue par le pilote, en plus des éléments propres aux indications du chronographe, pour sa montre. Récemment lancée, l’Omologato Derek Bell 500 Chrono est le fruit de l’implication personnelle du grand champion aux côtés de Shami Kalra, fondateur de cette jeune maison horlogère tournée vers la passion automobile. Une reconversion pour Sir Derek Bell, grand amateur et collectionneur de montres ?

En 1970, Derek Bell a déjà bien failli embrasser une nouvelle carrière. Au cinéma. le pilote tourne en effet aux côtés de Steve McQueen dans le film Le Mans. Avec son homologue suisse Jo Siffert, il est en effet chargé de superviser les scènes de course et d’entraîner l’acteur vedette. Comme eux, il porte à l’époque une Heuer. Sa préférence va au modèle Autavia 1163 HM, cadran noir et compteurs blancs. Une pièce très recherchée des collectionneurs aujourd’hui en raison de cette histoire. Le film connaît de nombreuses péripéties, notamment sur la piste, et Derek Bell apporte toute son expérience de la course en général et de la piste sarthoise en particulier pour éviter le pire. Engagé en Grand Prix, en F2 et en F1 et dans de très nombreuses courses dans le monde, Derek Bell fera du Mans son terrain de jeu favori. Cinq fois vainqueur (1975, 1981, 1982, 1986 et 1987), notamment au volant des fabuleuses Porsche 956 et 962 C, il est le pilote anglais le plus titré de l’histoire de cette course.

Des victoires qui doivent à son talent mais aussi à beaucoup de travail et de précision. Le pilote a souvent reconnu qu’il est très à cheval sur la préparation et contrôle toujours ses temps de manière rigoureuse. Toute la stratégie de course et des ravitaillements pour une épreuve d’endurance de 24 heures repose donc sur la maîtrise du temps. Derek Bell a toujours privilégié des instruments faciles d’utilisation et parfaitement lisibles. Il a très souvent été vu avec une Breitling Navitimer ou une rare Breitling for Bentley Supersports Light Body Chronograph en titane. Désormais, c’est avec l’Omologato de sa conception. Une pièce de forme aux dimensions généreuses, avec un boîtier de 45,5 mm, au look évocateur des années 70, et aux indications claires. Le tout servi par une motorisation fiable : le mouvement Miyota OS20. Il n’y aura que 500 exemplaires de cette édition limitée, mais c’est un rêve que le champion a voulu très accessible puisque son prix de vente en ligne sur le site internet de la marque est d’un peu moins de 380 €. Alors, en piste !

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