Écran, mon bel écran

Avec la généralisation du télétravail et des visioconférences, les actes de médecine esthétique explosent. C’est le phénomène « Zoom Boom ». Même chez les hommes. Décryptage. 

EX09F5 Close up portrait of smiling young man with eyes closed

Le phénomène est mondial. L’épidémie du Covid a fait augmenter de 20 à 30 % les actes de soins et chirurgie esthétiques aux quatre coins de la planète. C’est le « Zoom Boom » qui corrige ce que les Anglais appellent la « Lockdown Face ».

UN FACE À FAC AVEC SOI-MÊME

C’est qu’à force de télétravail, les réunions Zoom et autres Google Meet suscitent un face-à-face avec soi-même pas toujours des plus plaisants. Se voir dans la petite fenêtre impose une autocritique sur ses rides, cernes et son nez trop imposant.

Avec la multiplication des réseaux sociaux, des selfies et des filtres associés, les millennials avaient déjà contribué à démocratiser ces actes de médecine esthétique.

« Les 18-34 viennent au cabinet avec une grande facilité. Ils veulent ressembler à une star ou à leur reflet Snapchat, explique le chirurgien-plasticien Dr. Clérico. Le phénomène Zoom Boom est différent, il concerne une population plus âgée. Plutôt les 35-40 ans qui voient leur reflet sur l’ordinateur et souhaitent corriger des défauts qu’ils n’auraient pas vus avant. » Si les femmes sont concernées en premier chef par le Zoom Boom, les hommes le sont aussi et de plus en plus.

PLUS 99 % EN 20 ANS  

Depuis quelques années, l’esthétique médicale est en pleine croissance – elle connaîtra une progression annuelle de 12 % jusqu’en 2026. Désormais, elle se conjugue également au masculin. Le nombre d’hommes qui pratiquent des injections a augmenté de 99 % en 20 ans*. Ils sont environ 30 % de plus à se presser dans les cabinets – le Zoom Boom n’ayant fait qu’amplifier la tendance.

Il faut dire que la pandémie et ses confinements successifs offrent un cadre « idéal » pour ces interventions. Leur cicatrisation et le post-acte peuvent se faire chez soi, en télétravail, ou pour certaines, camouflés derrière un masque.

DES ACTES SIMPLES ET RAPIDES

« Quelques patients profitent en effet du port du masque pour corriger un complexe en réalisant une rhinoplastie ou une blépharo-plastie (paupières, NDLR) », confirme le Dr. Clérico avant de tempérer « mais la plupart préfèrent des pratiques non-invasives – ne nécessitant pas d’intervention chirurgicale telles que les injections, la mésothérapie, la luminothérapie, etc., NDLR. Les hommes veulent des actes simples, rapides, qui se remarquent mais ne se voient pas. Même s’ils restent chez eux, ils aspirent à la discrétion, surtout ceux qui passent leur temps en visio. »

L’EFFET DU MASQUE

Parmi les actes les plus demandés, le front et les cernes – là encore, l’effet du masque. On corrige ce qui se voit. Le front nécessite des injections de toxine botulique – un paralysant musculaire qui traite la ride dynamique – tandis que les cernes, elles, seront comblées par l’acide hyaluronique, une molécule naturellement présente dans la peau et qui lui prodigue hydratation et élasticité.

« Il s’agit d’un volumateur agissant cette fois sur la ride statique, explique le docteur. Il se résorbe entre 12 et 18 mois et se révèle être, en pratique quotidienne, le plus utilisé et le moins susceptible de provoquer des réactions inflammatoires. »

VIVE LE « CONTOURING FACIAL »

Autre intervention très prisée : les rhinoplasties médicales, c’est-à-dire sans chirurgie mais par injection à l’acide hyaluronique. Les raisons ? Son efficacité. « Corriger une bosse, combler un creux… En 15 minutes, le nez est remodelé et l’effet, naturel », assure le spécialiste.

Le contexte Zoom Boom a également accentué la mode du « contouring facial », une technique venue des États-Unis, aussi à base d’acide hyaluronique, visant à traiter l’ensemble du visage (pommettes, joues creuses et angles mandibulaires).

LA MÂCHOIRE DE BRAD PITT

Mais c’est surtout sa petite sœur, le « jawline contouring » que les hommes affectionnent particulièrement ces derniers temps. L’objectif étant d’accentuer la mâchoire du bas en la rendant plus carrée et virile, un peu comme celle de Brad Pitt.

Ce que viennent chercher les hommes qui sautent le pas ? « Avant tout un coup de frais, confie le Dr. Clérico. Ils veulent se voir moins fatigués, mieux dans leur peau et renvoyer une image d’eux-mêmes plus dynamique dans la sphère professionnelle. »

L’expérience du praticien et sa connaissance de l’anatomie seront alors primordiales dans la réussite du geste car comme le rappelle le médecin, « les injections ont beau être “peu invasives” et “douces”, elles demeurent des actes médicaux ».

L’IMPORTANCE DU PRODUIT

La qualité du produit injecté sera aussi déterminante. « Ce qui est important, poursuit-il, c’est de choisir un laboratoire qui soit le propre fabricant de ses produits. C’est le cas des Laboratoires Vivacy qui conçoivent à Archamps (Haute Savoie, NDLR) toute leur gamme d’acides hyaluroniques et qui en contrôlent l’entière chaîne de production. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle j’ai choisi de travailler avec eux. » Ajoutons que le made in France est aussi un gage de qualité tant du point de vue du savoir-faire que de la capacité de recherche et d’innovation.

DU S AU XXL

Les laboratoires français ont notamment imaginé plusieurs formes de gel, du plus fluide au plus épais, s’adaptant à chaque indication.

« Classés du S au XXL comme dans le prêt-à-porter, les produits de comblement Vivacy s’appliquent à une zone précise du visage et correspondent à une certaine densité de produit permettant ainsi de réaliser des gestes sur mesure. Le S, le plus fin, s’applique aux micro-ridules tandis que le XXL, plus compact, traitera les pommettes ou le menton. Il sera alors injecté plus en profondeur telle une petite prothèse. »

Quant à la douleur des injections, le Dr. Clérico se veut rassurant. « Il s’agit d’un acte confortable. Les aiguilles sont fines et les produits contiennent un actif anesthésiant. » En attendant votre futur « jawline contouring », pensez, lors de votre prochaine visioconférence, à surélever légèrement votre ordinateur, un peu comme un selfie. C’est beaucoup plus flatteur !             

Vivacy est l’un des cinq premiers fabricants mondiaux d’acide hyaluronique. Depuis sa manufacture d’Archamps (près de Genève), les fibres de ce produit sont transformées en gel avant d’être injectées aux patients. (© Vivacy)

                           

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