Le sweat-shirt : l’éloge du cool

Molletonné,  tout doux et ultra confortable, l’attribut du sportsman américain est entré dans toutes les garde-robes et se retrouve sans cesse plébiscité par la high fashion. Des vestiaires aux podiums, un parcours sans faute.

sweatshirt

Malgré les changements de goût et de mentalités, les codes de la mode masculine tiennent bon. Ou plutôt, les hommes s’y accrochent fermement pour mieux conserver leurs repères. Et c’est tant mieux lorsqu’on voit les réinterprétations qu’en font les créateurs !

Loin d’être des facteurs d’immobilisme, ils sont au contraire des catalyseurs de création, traçant un chemin continu et progressif à la mode masculine. Référant fondamental de l’habillement contemporain, le sport est particulièrement incarné par le sweat-shirt, auquel il doit son entrée dans le confort et la modernité.

In 1919, les frères Feinbloom lancent à Rochester (NY, U.S.A), la marque qui deviendra Champion.

Apparu aux États-Unis dans les années 1920 en remplacement du chandail de laine, plus rêche, plus lourd et moins résistant, il se caractérise depuis ses débuts par sa matière. épais tricot de coton, le molleton se reconnaît aux bouclettes sur son envers, pouvant être grattées pour donner douceur et gonflant.

Terminé au col, en bas du corps et des manches par des bords côtes, il peut se compléter de poches latérales ou ventrales et d’une capuche lui donnant le nom de hoodie.

UN SUPPORT D’EXPRESSION

De son passé sportif, il a conservé les imprimés et autres flocages et broderies rappelant les « varsity letters », les lettres des équipes des clubs de sport des universités américaines. La tendance des messages imprimés en a fait de lui un support d’expression particulièrement plébiscité par les marques comme Fago ou Le Slip Français.

Mais, s’il est un véritable essentiel du vestiaire masculin – particulièrement utile en ces temps de confinement –, à chaque saison, les créateurs lui rendent hommage par des déclinaisons inventives et d’autant plus ces derniers temps avec l’engouement pour le streetwear.

On se rappelle du modèle de Kenzo avec la tête de tigre qui devint dans les années 2014 l’emblème de la maison. Cette saison, c’est une licorne que Neil Barett met en avant tandis que Gucci y affiche en gros son logo. Hermès préfère un vaisseau façon Odyssée de l’Espace.

Louis Vuitton le voit recouvert d’imprimés fleuris, thème cher au directeur artistique Virgil Abloh dans sa mode été. Le sweat-shirt fait partie de toutes les collections de Ralph Lauren à Saint Laurent et n’a pas fini de faire parler de lui. Une belle illustration de l’imbrication du sport et de la mode de plus en plus présente.

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