( L’ÉGOÏSTE ) : petites séries et grande créativité

Changement de tempo pour la maison née à biarritz il y a 10 ans. désormais, En plus de ses collections saisonnières, elle propose des capsules exclusives chaque semaine. La marque vient d’acquérir son propre atelier à Lisbonne et conçoit elle-même des pièces uniques, reflets de la créativité de son fondateur, Stéphane Gaffino. 

Un style cool chic intemporel. Un savoir-faire presque artisanal et une créativité sans limites.

La marque ( L’Égoïste) est née face à l’océan. Rappelez-vous, c’est à Biarritz que son histoire et son style cool chic commencent il y a une dizaine d’années. Sous l’impulsion de son truculent fondateur et directeur artistique, Stéphane Gaffino, elle nous régale de ses silhouettes mixant les codes du vestiaire classique avec ceux du workwear et des surplus militaires, tout en restant très élégantes. Bien avant que l’écoresponsabilité ne devienne à la mode, (L’Égoïste) recycle déjà d’anciens stocks de vêtements de travail ou de l’armée. Entre Biarritz, Paris, New York et Saint-Barth, la marque distille son énergie créatrice avec une simplicité et une grande spontanéité qui touchent tous ceux qui aiment l’authentique, le vrai et le beau.

Un laboratoire de création

Le gilet s’impose alors comme la pièce maîtresse du « look  ( L’Égoïste) », le trait d’union de sa silhouette. La marque développe en effet une des plus belles collections au monde. En denim, à chevrons, en patchwork, à motifs camo ou bandana… Saison après saison, elle le réinvente et le twiste, lui faisant quitter définitivement son image trop sage. Aujourd’hui, c’est toujours face à l’océan que l’aventure de  ( L’Égoïste) se poursuit. Mais un tout petit peu plus au sud, à Lisbonne, dans cette ville côtière ultra tendance en pleine effervescence, qui, tout comme Biarritz, offre la liberté de tous les horizons.
« La pandémie nous a conduits à réfléchir sur le secteur de la mode et à repenser notre méthode, explique Stéphane Gaffino. Nous voulions toujours des collections saisonnières mais pouvoir les créer nous-mêmes sans plus aucune limite ni restriction. » Pour ce faire, la marque décide d’acquérir (et sauver) son propre atelier au cœur de la capitale portugaise, la situation sanitaire l’ayant mis en péril. Un moyen de faire perdurer un savoir-faire mais aussi l’emploi de tous les salariés. L’usine s’est muée en « un véritable laboratoire de création » pouvant laisser libre court à l’imagination débordante du directeur artistique tout en ayant un contrôle omniscient sur l’état de la production et la qualité des vêtements.

 

Au fil des années, le gilet s’est imposé comme la pièce maîtresse du look (L’Égoïste). Chaque année, la maison le revisite avec un twist très actuel.

Ici, donc, ( L’Égoïste) développe tous ses modèles mais aussi ses propres motifs, matières et couleurs de délavage. La marque réalise elle-même ses patchworks : chaque morceau de tissu y sera même encore assemblé à la main, pièce par pièce, afin de créer une seule et même toile servant à l’élaboration d’un vêtement unique et chaque fois différent. L’atelier est le dernier en Europe à procéder ainsi. « Nous sommes très fiers d’avoir gardé les savoir-faire traditionnels de confection, insiste Stéphane Gaffino. C’est notre volonté. Tous nos patronages sont encore coupés et montés entièrement à la main, sans aucune automatisation. » Disposer de son propre atelier permet aussi à la marque, outre une grande créativité, de répondre à un de ses souhaits les plus chers, celui qui l’anime depuis ses débuts : offrir à ses clients « des pièces uniques, remarquables et  toutes différentes ». Désormais, en plus des collections printemps-été et automne-hiver, elle développe des petites séries en éditions limitées (et numérotées) présentées chaque semaine dans ses boutiques en propre et chez ses revendeurs mais aussi disponibles en précommande sur la boutique en ligne. Il suffit juste de s’inscrire à la newsletter pour être tenu informé en exclusivité des nouveautés. Un changement de tempo donc qui colle parfaitement à l’esprit « slow fashion » de la marque : « moins mais mieux ». 

L’atelier mis à disposition

 ( L’Égoïste) va encore plus loin dans son idée de la pièce unique. Avec son concept « One to One », c’est son gilet emblématique qui sera imaginé, confectionné et personnalisé pour le client, comme si l’atelier de Lisbonne était mis à son entière disposition. Pour le rendre original en tous points, la maison, adepte de l’upcycling, utilise des tissus datant de plus de trente ans comme des vêtements militaires ou des bleus de travail chinés dans des boutiques vintage. Ces derniers sont lavés, découpés et remontés sur le devant du gilet ; la doublure intérieure et le dos étant tous deux confectionné dans de nouvelles étoffes. « Nous donnons une nouvelle vie, un second style à des vêtements vintage », s’enorgueillit Stéphane. Résultat ? Des pièces porteuses d’histoires, exceptionnelles. « Nous faisons du sur-mesure créatif, poursuit-il. Je me régale d’être en contact direct avec le client pour un projet si innovant. » Régulièrement, chaque client recevra, par mail, « des nouvelles de son gilet », sur l’état d’avancement de sa confection, avec explications sur sa fabrication et photos à l’appui. Lisez plutôt un des messages reçus par l’un d’entre eux : « Notre styliste a commencé votre gilet One to One. Pour le réaliser, il utilise deux pantalons treillis et une parka. Ces vêtements militaires datent de 1973 et disposent d’un délavage unique de 50 ans de vie. Nous vous invitons à regarder les clichés ci-dessous, témoignages de notre création en cours. » Une façon de nous faire patienter les quelques trois semaines nécessaires avant de recevoir le fameux gilet en vrai. 

Un vestiaire femme en édition limitée 

( L’Égoïste) n’est pas avare. Il est même plutôt généreux voire enclin à la paix des ménages… La preuve ? La maison vient de développer une collection femme exclusive – Messaline – grâce au talent de la styliste newyorkaise Nadia Kazakova. Autant dire que Madame n’aura plus aucune raison de venir vous chiper vos fringues, Messieurs ! Comme pour la collection masculine, le gilet est la pièce phare des collections. La marque a d’ailleurs développé certains modèles sur la même base que ceux des silhouettes homme. La designeuse a imaginé aussi tout un vestiaire au féminin comprenant uniquement des pièces en édition limitée à 50 exemplaires – son souhait étant de réaliser la majorité de sa collection en pièces réversibles. « À chaque fois que je devais m’envoler pour une nouvelle destination, il me fallait choisir quels vêtements j’allais devoir emporter, et ceux que je devais sacrifier, raconte la jeune femme qui baigne dans le milieu de la mode depuis 20 ans. Je n’aime pas avoir à choisir entre les vêtements que j’affectionne le plus, c’est comme cela que m’ait venu l’idée d’un vestiaire “2 en 1”. » Ces vêtements astucieux sont aussi confectionnés dans l’atelier à Lisbonne. Deux styles réversibles pour un bagage plus léger… C’est aussi ça la mode, le chic agrémenté d’une touche confortable et fonctionnelle.
Les collections sont disponibles en précommande sur l’e-shop (L’Égoïste).

Par Janis Burton

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