La Portugaise d’IWC : la force constante

La manufacture, fondée en Suisse par l’Américain Florentine Ariosto Jones en 1868, célèbre ses 150 ans. Sa mythique montre, la Portugaise est évidemment de la fête avec cinq déclinaisons d’exception. 

Le grand grand cadran de la Portugaise s’est fait tout discret dans l’aréopage impressionnant des nombreuses pièces commémoratives présentées par IWC au dernier salon de Genève. 150 ans, ça se fête. Pourtant, elle était bien là. La Portugaise est l’un des piliers des collections d’IWC.

La Portugieser Tourbillon Calendrier Perpétuel Edition «150 Years» (réf. IW504501) est la première montre d’IWC réunissant un calendrier perpétuel et un tourbillon.

Pour preuve, elle a été choisie pour recevoir de nouvelles grandes complications horlogères, avec cinq déclinaisons d’exception, notamment la Portugieser Tourbillon Force Constante Edition « 150 Years », qui  associe pour la première fois un tourbillon à force constante à un affichage simple des phases de lune. La Portugieser Tourbillon Calendrier Perpétuel Edition « 150 Years » réunit pour la première fois un calendrier perpétuel et un tourbillon sur un cadran. Les chronographes se dotent désormais d’un nouveau mouvement de manufacture. À noter aussi, non seulement une version avec un calendrier perpétuel, mais aussi une déclinaison nouvelle du modèle à remontage manuel, proche de la première Portugaise.

« Portugieser » ?

Cette Portugaise Remontage manuel 8 jours de 2015, éditée en série limitée pour les 75 ans du modèle, évoque très directement la Portugaise d’origine.

Son nom était d’abord un surnom dans l’atelier des commandes spéciales de la manufacture de Schaffhausen, en 1930. L’histoire mérite d’être contée. Deux marchands de Lisbonne et de Porto, Rodrigues et Teixeira, avaient commandé une montre bracelet aussi précise qu’un chronomètre de marine. Seule possibilité pour les horlogers : utiliser un calibre de montres de poche 74 et 98. Donc, il fallut créer une boîte très surdimensionnée pour l’époque. D’ailleurs, dans les registres, elle est notée « grande montre bracelet » (réf. 325). Quelques centaines seulement sont produites jusqu’au début des années 90. Mais en 1993, pour le 125e anniversaire d’IWC, la collection est relancée sous le nom de « Portugieser », avec une allure très proche de l’originale (réf. 5441). Une esthétique et une taille qui vont profondément marquer l’horlogerie, et connaître cette fois un succès extraordinaire, notamment en 1995 avec la version chronographe (réf. 3712 et réf. 3714.).

 

L’emblématique Portugaise chronographe, référence 3714 de 1995. L’une des préférées des collectionneurs.

Sophie Marceau féminise la Portugaise

La mystérieuse Chiara (Sophie Marceau) porte la Portugaise de l’insaisissable Anthony Zimmer dans le film éponyme.

L’une des raisons du succès, en France, de la Portugaise, ce sera son apparition sur grand écran. Jérôme Salle ne s’y attendait certainement pas. En tournant son film policier Anthony Zimmer, présenté sur les écrans en 2005, choisit par pur goût personnel de doter Sophie Marceau d’une Portugaise. Montre masculine, en acier et à la large ouverture de cadran, elle rappelle le lien entre la mystérieuse Chiara (Sophie Marceau) et Anthony Zimmer (Yvan Attal), recherché par toutes les polices et surtout par l’enquêteur Akerman (Samy Frey). Le réalisateur ne se doutait pas que la montre ferait sensation et marquerait une relance dans la carrière à succès de la Portugaise en France, en faisant soudain de cette « grande » pièce masculine une montre convoitée par les femmes. Du coup, IWC commercialisa une série limitée à seulement 38 exemplaires et numérotée d’une Portugaise « Anthony Zimmer » (réf. 3714 G). Elle était réservée au marché français uniquement, mais ces montres sont désormais recherchées dans le monde entier, surtout par des collectionneuses.

 

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