L’Outlander PHEV de Mitsubishi : puissant, écologique et sport

Mitsubishi, membre de l’alliance Renault-Nissan depuis Octobre 2016 , nous a convié pour les essais du millésime 2020 d’un de ses modèles phare : l’Outlander PHEV – traduisez Plug-in Hybrid Electric Vehicle.

Derrière cet acronyme peu poétique mais si contemporain qui fait la synthèse du thermique et de l’électrique, se cache une technologie « hybride rechargeable ». Apparu pour la première fois en octobre 2009 sous les traits du concept PX MiEV au salon de l’automobile de Tokyo et lancé sur le marché Européen en Octobre 2013, l’Outlander est le leader de sa catégorie. Et compte bien le rester.

LE PLUS VENDU AU MONDE EN 2017

Ses qualités de conduite souple et fluide, son habitabilité remarquable, sa polyvalence, son faible coût d’utilisation et sa « bonne bouille » font de ce véhicule hybride rechargeable (tous segments confondus) un succès. On évoque ici le SUV hybride rechargeable le plus vendu au monde en 2017* dont 68 % en Europe.

Des chiffres de vente impressionnants puisqu’il s’en est vendu plus de 150 000 dans le monde en 2018 principalement au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Ce qui n’est pas surprenant en raison des qualités de tractage unanimement reconnues de ce véhicule.

Conjuguant ainsi les différentes tendances prévalant sur le marché, le nouvel Outlander PHEV est le dernier-né de la longue lignée des SUV, 4×4 et véhicules électriques de Mitsubishi. Il est le premier SUV hybride rechargeable à deux moteurs électriques au monde proposé par un constructeur généraliste dès 2012.

Et à ce jour toujours, le seul véhicule hybride rechargeable reposant sur l’architecture d’un véhicule électrique, à la différence des moteurs à combustion interne électrifiés classiques proposés par la concurrence.

©Mitsubishi Motors

« VE + SUV » : CŒUR DE STRATÉGIE DE MITSUBISHI 

Très présent sur le segment des pick up (avec aujourd’hui le fameux L200) et mondialement connu pour son désormais mythique Pajero, lancé en 1982 et arrêté au milieu des années 2000 en raison d’un moteur trop énergivore, le constructeur Nippon plus que centenaire mise désormais sur les SUV et les véhicules tous chemins dont il est un acteur majeur depuis 1936, l’année où il a lancé sa fameuse Torpédo à quatre roues motrices PX33.

Il nous prouve ainsi avec son nouvel Outlander que l’on peut rouler en 4×4 tout en respectant l’environnement avec une technologie propre, simple et rapide à recharger. En 4 heures en mode normal, il ne suffit que de 25 minutes en mode « charge rapide » pour atteindre les 80 %. Rassurant.

DAVANTAGE DANS L’AIR DU TEMPS

Une autre ère. Finis donc les Pajero et les gourmandes Lancer (arrêt de la production en 2017 avec la 8eme génération), qui écumaient avec succès les rallyes Africains des années 70 notamment. Place à des véhicules plus sages et plus fédérateurs davantage dans l’air du temps. Celui que l’on respire.

Cette nouvelle version bénéficie ainsi d’un tout nouveau groupe propulseur (PHEV 2.0) développé en interne mais également d’un nouveau châssis hérité de la Mitsubishi Lancer qui rend la direction indéniablement plus précise et la liaison au sol optimale. Deux nouveaux modes de conduite sont désormais disponibles : « Sport », qui lui assure notamment une meilleure adhérence dans le virages, et « Snow » très utile au démarrage dans des conditions glissantes.

Quant à son design, il évolue plutôt en profondeur avec une nouvelle face avant plus dynamique, son aspect premium étant renforcé par de très élégantes nouvelles jantes (alliage bi-ton contrastées multi rayons 18’’). Confortable avec ses nouveaux sièges avant enveloppants et nouvelle sellerie en cuir matelassé de bonne facture et très spacieux, il prend des airs sportif grâce à l’ajout d’un nouveau béquet sur la poupe du plus bel effet.

PLUS PUISSANT ET PLUS ÉCOLOGIQUE.

Passant d’un bloc de 2.0 l à 2.4 l de 135 CV, son couple est plus généreux (notamment à bas régimes), d’un plus faible niveau de bruits et vibrations, de meilleures accélérations (notamment en bas et milieu de plage) mais aussi d’une plus faible consommation de carburant et d’une réduction des émissions de CO2. Un tour de force.

Son autonomie en mode 100 % électrique est de 45 km. Peu me direz-vous mais suffisant pour une circulation urbaine et essentiel face aux nouvelles réglementations annoncées dans certaines villes, qui n’autoriseront la circulation dans certaines zones qu’aux véhicules à émissions nulles.

Petite surprise : les palettes situées derrière le volant servent non pas à changer de vitesse manuellement mais à moduler le frein moteur et la régénération de puissance.; sans toutefois ressentir de sensation étrange à la pédale de frein comme sur la plupart des véhicules équipés du système de récupération d’énergie au freinage. On notera cependant un léger creux ou décalage pédale / puissance à l’accélération.

En mode « tout électrique » il est possible de rouler jusqu’à 135 km/h et ce dans le respect des limitations de vitesse bien entendu. Le véhicule est alors animé par les moteurs électriques avant et arrière, l’énergie provenant de la batterie. Et Mitsubishi a pensé à tout avec l’ajout d’une prise d’alimentation de 1500W destinée aux équipements d’extérieur (230V) type micro-ondes ou télévision.

ALIMENTER UN FOYER PENDANT DIX JOURS 

En cas de blackout énergétique, risques sismiques obligent sur son territoire d’origine, le constructeur Tokyoïte permet ainsi d’utiliser l’énergie de votre véhicule pour alimenter d’autres appareils électriques. En attendant les secours ou plus sereinement dans votre lieu de villégiature estival, tout à coté de votre toile de tente.

La capacité énergétique du véhicule est ainsi suffisante pour alimenter en électricité un foyer moyen pendant 10 jours maximum, à condition que la batterie soit pleine ainsi que le réservoir de carburant. Beaucoup plus écologique qu’un polluant groupe électrogène à l’ancienne.

La belle histoire se poursuit, Mitsubishi annonçant récemment « qu’il envisageait de proposer des solutions électrifiées dans son cœur de gamme, notamment une « kei car » (micro-citadine) électrique à compter de 2020 » comme le souligne Patrick Le Gourvennec, le patron de la marque pour la France.

Enfin, pour les amoureux de l’empire du soleil levant, courrez au domaine National de Chambord découvrir jusqu’au 15 mars 2020 les étonnantes sculptures, mobiles et carnets du grand artiste japonais Susumu Shingu. Ludique et terriblement contemporain car en résonnance avec les machines volantes et croquis d’un certain Leonard de Vinci qui séjourna au château. Allez-y, en Outlander PHEV bien sûr.

Disponible en plusieurs niveaux d’équipements avec déjà bon nombre d’options en série, le premier prix démarre à 36 990 € et grimpe jusqu’à 47 490 € pour la finition Instyle avec volant chauffant et sellerie cuir premium Diamond.

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