« On ne sait jamais sur qui l’on peut tomber. » C’est par ces mots qu’Olivier Royant, le charismatique patron de Paris Match, répondit un jour à son ami, le journaliste Renaud Revel*, qui s’étonnait de le voir toujours sanglé dans un blazer quelles que soient les circonstances. Même en villégiature au fin fond des Caraïbes lors de leur rituelle virée annuelle entres copains. Prévoir l’imprévisible. Toujours. Et pratiquer dès que possible l’une de ses grandes passions : la voile. Au grand dam de ses camarades, davantage « marins d’eau douce » qu’équipiers aguerris.
S’inscrire donc systématiquement à toutes les régates du Club de vacances dans lequel ils séjournaient après une vérification méticuleuse du moindre taquet, de la plus simple écoute… « au cas où ». Là encore, tout prévoir, toujours. Du « lâcher prise » mais toujours avec un « zest » (beaucoup ?) de contrôle.
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Doué à la barre mais rarement premier malgré sa niaque, il faisait sienne la devise du Baron Pierre de Coubertin : « L’essentiel est de participer » et concluait souvent leurs régates d’un encourageant et bienveillant : « Ce n’est pas grave, on fera mieux la prochaine fois ». L’élégance dans la victoire mais aussi dans la défaite. Quelle qu’elle soit. Fédérateur, fidèle en amitié, passionné, toujours prêt et élégant… dans son blazer bleu marine. Forcément. La marque des grands professionnels.
* Anecdote racontée par Renaud Revel lors de la cérémonie qui s’est déroulée en la Basilique Sainte-Clotilde de Paris, le vendredi 8 janvier 2021.
Avec un habit et une cravate blanche, tout le monde, même un agent de change, peut faire croire qu’il est civilisé